L’Union européenne et la République islamique de Mauritanie ont conclu ce mercredi 28 juillet 2021 les négociations pour le renouvellement de l’accord bilatéral sur la pêche durable.
Ce nouvel accord, qui remplace celui en vigueur depuis 2008, contribue à renforcer encore le partenariat politique entre I’UE et la Mauritanie et confirme plusieurs décennies de coopération dons le domaine de la pêche, secteur clé pour le développement de l’économie mauritanienne et l’un des piliers de la croissance bleue européenne.
En cohérence ovec la politique européenne de la pêche, le nouvel accord intervient après une longue négociation, qui s’est déroulée dons une phase de réformes de la gestion des pêches en Mauritanie et intègre les priorités de la nouvelle stratégie nationale sectorielle récemment adoptée.
Le protocole de mise en œuvre accompagnant le nouvel accord a été conclu pour une période de cinq ans et vise à aligner progressivement les possibilités de pêche offertes aux navires de L’Union opérant dons les eaux mauritaniennes avec leur activité réelle, en tenant compte des meilleurs avis scientifiques dons le contexte d’une augmentation suivie de l’état des ressources halieutiques concernées.
Pour cette raison, le protocole comprend, entre autres, une clause de révision avant la troisième année d’application afin de permettre l’ajustement éventuel des possibilités de pêche et de la contrepartie financière versée par l’Union à la lumière de l’utilisation effective de ces possibilités par les navires de l’Union. Le nouveau protocole contribue à une pêche responsable et à une gestion durable des ressources halieutiques dans des conditions techniques et opérationnelles améliorées et dans la transparence. il vise notamment à minimiser l’impôt de la pêche sur les écosystèmes marins et respecte les activités des flottes côtières et artisanales mauritaniennes.
Le protocole prévoit l’accès de la flotte européenne aux eaux mauritaniennes pour la pêche des crustacés, des poissons démersaux, du thon et des petits pélagiques, pour un total d’environ 290.000 tonnes par on. Pour les premières années d’application du protocole, en plus des captures payées par les pêcheurs européens, I’UE consacrera 57,5 millions d’euros par an à ce partenariat. L’Union européenne versera 16,5 millions d’euros supplémentaires, répartis sur la durée du protocole, à titre d’appui sectoriel pour accompagner lo mise en œuvre de la stratégie nationale mauritanienne par des mesures approuvées conjointement.
Avec ce nouveau protocole, L’Union européenne et la Mauritanie réitèrent leur volonté de générer plus de richesses et d’emplois en Mauritanie, tout en assurant la poursuite des activités de pêche des navires européens opérant traditionnellement dans les eaux mauritaniennes. Dans ce contexte, le protocole encourage la coopération entre opérateurs économiques. Le nouveau protocole prévoit, entre outres, une modification à court terme de la zone de pêche pour la catégorie des petits pélagiques, sur la base d’un avis scientifique favorable, qui a déjà été émis par le comité scientifique mixte indépendant. Cette mesure permettra d’améliorer l’attractivité des eaux mauritaniennes pour la flotte européenne, tout en assurant par L’adoption d’un plan de gestion la conservation de cette ressource.
Les autorités mauritaniennes ont déjà entamé l’élaboration de ce plan de gestion, qui sera validé par le Comité mixte dons les meilleurs délais après la finalisation du processus d’adoption au niveau national. D’autres mesures du protocole comprennent l’amélioration de la collecte de données grâce à l’application de systèmes électroniques pour le suivi quotidien et un meilleur suivi des activités de la flotte, des définitions claires des limites de capture accessoire, des dispositions plus détaillées sur L’observation scientifique, des conditions et des exigences améliorées pour les gens de mer. Le protocole comprend également une nouvelle annexe spécifiquement dédiée à la transparence, qui vise à faciliter la collecte de données et la diffusion d’informations sur les activités de toutes les flottes opérant dons les eaux mauritaniennes. Des mesures sont prévues pour faciliter et améliorer l’efficacité du soutien sectoriel dans les années à venir. En liaison avec la Stratégie Nationale de Développement du Secteur de la Pêche récemment adoptée par la Mauritanie, le protocole définit à l’avance les lignes d’intervention pour l’allocation des appuis sectoriels, qui seront approuvées lors de la première Commission Paritaire dans les trois premiers mois d’application du nouveau protocole.
Dans ce contexte, une attention particulière est accordée à la recherche scientifique, notamment en ce qui concerne lo surveillance renforcée de l’état des stocks, y compris par la mise en œuvre de programmes d’observation scientifique récemment recommandés par le comité scientifique conjoint et les organisations régionales de pêche concernées. Les actions de protection des milieux et écosystèmes marins se poursuivront dans le cadre du nouveau protocole à travers des projets bénéficiant aux Parcs Nationaux du Littoral. Les actions visant à renforcer la capacité de contrôle et de suivi des activités de pêche, ainsi que les capacités des services mettant en œuvre la nouvelle stratégie nationale, sont éligibles au financement de l’UE. En outre, une partie de l’allocation sera également utilisée pour améliorer et contrôler les conditions sanitaires tout au long de la production et de la transformation des produits de la pêche afin d’améliorer l’impact économique au niveau national. Enfin, un axe d’intervention spécifique sera dédié aux mesures de soutien à la pêche artisanale et aux communautés côtières, qui reçoivent également d’autres soutiens européens à travers des programmes de coopération bilatéraux.
Par rapport au protocole actuel, les modalités de mise en œuvre des appuis sectoriels ont été à la fois simplifiées et renforcées, afin de tenir compte des principes de transparence, d’efficience, d’efficacité et de bonne gestion financière. L’allocation fera l’objet d’un suivi par le Comité mixte prévu pour la convention, qui se réunira au moins une fois par on, et par un suivi régulier des activités menées en coopération avec la Délégation de l’Union européenne à Nouakchott.
Source : Financial Afrik
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