Mauritanie : la prison Dar Naim à Nouakchott ferme ses portes

Dar Naim à Nouakchott s’apprête à se mettre aux standards internationaux avec la construction d’une nouvelle prison. En attendant, plus de 1500 prisonniers de cette prison et celle de Tiris Zemmour sont transférés cette semaine au Tagant et au Brakna.

Cette mesure urgente du gouvernement mauritanien s’inscrit dans le cadre d’une démarche de diminuer la population carcérale et de se conformer aux standards internationaux en matière de privation de liberté. Dar Naim, la plus grande prison de la capitale était conçue au départ pour accueillir 350 détenus alors qu’en 2019 elle en abritait le double. Une surpopulation carcérale qui s’explique par le nombre élevé de personnes en détention préventive qui représente 67 pour cent des personnes incarcérées malgré les mesures alternatives à la détention.

Le transfert de plus de 1500 prisonniers de Dar Naim et de la prison au Tiris Zemmour vers le Tagant et au Brakna , cette semaine, est une étape importante dans la normalisation des prisons en Mauritanie. Cette réhabilitation vient à point nommé au moment où l’ex-président Ould Aziz est en détention préventive et plus d’une cinquantaine de ses anciens collaborateurs et proches soupçonnés de corruption attendent d’être fixés par la justice.

Dans un pays où la détention préventive semble être déraisonnable en particulier pour les détenus politiques et détenus s’opposant au régime, de nouvelles prisons s’imposent.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste