Le Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international a approuvé l’augmentation de ses capacités financières de prêt. Une augmentation à hauteur de 650 milliards de dollars. C’est plus grosse allocation de DTS, les droits de tirages spéciaux, dans l’histoire du FMI. Chaque pays membre du Fonds va recevoir une partie de ces DTS afin de soutenir son économie et de surmonter la crise post-pandémique. Une excellente nouvelle pour les pays africain.
La Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva parle d’une « décision historique » et c’est une très bonne nouvelle pour les pays les plus pauvres, et ce à double titre. D’abord parce que ces pays vont recevoir chacun un chèque du FMI qu’ils pourront convertir en devises ou en monnaie locale, et utiliser l’argent soit pour soutenir leur économie ou pour stabiliser leurs finances publiques.
Le FMI a calculé qu’en moyenne les pays pauvres et les pays émergents recevront l’équivalent de 275 milliards de dollars sur les 650 alloués dont 33 milliards pour les seuls pays africains. De plus, les pays riches se ont engagés lors du dernier sommet du G7 à offrir aux pays pauvres tout ou partie de leur allocation de DTS. Par exemple, la France qui doit recevoir peu ou prou 24 milliards va les réallouer à l’Afrique, bien que l’on ne sache pas encore le montant précis de cette réallocation.
Au total, les pays riches espèrent que cent milliards de dollars supplémentaires pourront ainsi se diriger en Afrique pour financer les plans de relance. Les DTS ne constituent pas, en tant que tel, une monnaie, mais ils sont convertibles en devises fortes. Cette allocation est la plus large dans l’histoire du FMI. La précédente, débloquée après la crise de 2008, n’avait atteint « que » 250 milliards de dollars.