Il n’y a rien d’anormal dans le fait de se réveiller la nuit, une ou plusieurs fois: les cycles du cerveau sont en cause, et une vessie moins résistante que jadis peut également amener certain·es d’entre nous à se lever en pleine nuit pour aller aux toilettes. Le problème, c’est qu’il n’est pas toujours facile de se rendormir après ces quelques secondes ou minutes d’éveil.
Selon le docteur Kannan Ramar, spécialiste du sommeil et ancien président de l’Académie Américaine de Médecine du Sommeil (AASM), s’il vous est arrivé d’avoir du mal à vous rendormir au moins trois fois lors des trois derniers mois, alors vous souffrez d’une forme d’insomnie chronique. Le stress et l’anxiété sont les deux principales causes d’insomnie. Et bien évidemment, le fait d’avoir peur de ne pas se rendormir suffisamment vite ne fait que contribuer à la montée du taux d’adrénaline, ce qui n’aide en rien.
Au-delà de 25 minutes d’éveil, les spécialistes recommandent de sortir du lit pour réaliser une activité susceptible d’apaiser votre esprit. Étirements, exercices de respiration, méditation: on peut se concentrer sur son corps, ou bien s’adonner à un loisir calme comme le tricot ou la lecture (dans la pénombre, suggère l’article du New York Times).
L’utilisation du smartphone est bien sûr prohibée, notamment à cause de la production de lumière bleue. Celle-ci enraye la production de mélatonine, nous empêchant de rester dans un état de somnolence. Des applis comme Calm et Headspace, censées aidées à trouver le calme et donc le sommeil, sont néanmoins recommandées.
Pas d’alcool, pas de café, pas de liquide
Le premier des conseils donnés par les expert·es porte sur la consommation d’alcool. Celui-ci agit comme un sédatif, poussant les sujets à s’endormir plus rapidement, mais ses effets s’estompent dans la nuit, provoquant souvent des réveils intempestifs. La caféine est également déconseillée après 14h, car elle stagne longtemps dans le corps. Douze heures après avoir bu une tasse de café, un quart de la caféine correspondante sera encore présente dans votre corps.
Les siestes ne doivent être ni trop tardives, ni trop longues (pas plus d’une demi-heure). Idéalement, il faudrait aussi tenter de stabiliser ses horaires de coucher et de lever. Et en cas de vessie capricieuse, éviter de boire dans les deux à quatre heures qui précèdent l’heure du coucher peut également aider à ne pas être réveillé par l’envie d’aller aux toilettes.
Si aucune de ces mesures relevant du bon sens ne semble fonctionner, il peut être judicieux de consulter des spécialistes du sommeil, qui pourront évaluer si vous souffrez d’apnée du sommeil ou du syndrome des jambes sans repos, qui nécessitent un traitement médical. Un travail psy peut également être nécessaire dans le cas où les insomnies chroniques seraient causées par des pics d’angoisse et de stress.
Repéré par Thomas Messias
Repéré sur New York Times
Source : Slate (France)
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