Il aura fallu attendre l’arrivée au pouvoir de Ould Ghazouani pour avoir pour la première fois depuis 78, une première Dame active et visible sur la scène nationale. Mariem Mint Dah incarne des idées progressistes pour la femme mauritanienne en appelant cette semaine à Nouakchott à l’intégration de la femme dans l’armée et les forces de sécurité au Sahel.
La première Dame mauritanienne appartient à cette jeune génération de la femme mauritanienne qui a choisi de sortir de l’ombre de son mari pour contribuer au débat national sur la place de la femme dans la nouvelle société mauritanienne. Mariem Mint Dah s’est appuyée depuis l’élection de Ould Ghazouani sur la famille et l’enfance, une des priorités de son mari pour se lancer sur la scène nationale à travers des sorties médiatiques qui mettent en valeur ses idées à commencer par l’invitation à Nouakchott des 5 premières Dames d’Afrique sur les activités de leurs fondations respectives.
Une rencontre qui aura déclenché un engagement pour les démunis pour épauler le président mauritanien dans son programme quinquennal dont la priorité repose sur le secteur social. Médecin de formation, la première Dame se montre ainsi très attachée à la protection de l’enfance et l’enseignement préscolaire et la santé de la mère et de l’enfant en multipliant les inaugurations sur ces secteurs. Et également de faire entendre la voix contre la discrimination et l’exclusion des autistes en clôturant la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
Attentive à l’émancipation économique de la famille, elle n’a pas hésité à lancer à Kaédi en juin dernier, la deuxième phase du programme Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend de la banque mondiale.
La première Dame est ainsi sur tous les fronts. Elle vient de frapper fort à l’occasion des assises des femmes du Sahel au palais des conférences à Nouakchott en appelant aux responsables des secteurs de la justice, de sécurité et des forces armées de favoriser l’accès des femmes à ces professions. Une première Dame visible qui rompt ainsi avec la tradition des premières Dames depuis le premier coup d’Etat militaire en 1978.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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