
L’Assemblée nationale a consacré sa séance publique, qu’elle a tenue ce lundi, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, président de l’Assemblée, à écouter les réponses du ministre de la Santé, M. Sidi Ould Zahaf, à la question orale qui lui a été adressée par le député Mohamed El Amine Ould Sidi Mouloud, relative à la situation du secteur de la santé et aux actions entreprises pour en améliorer les performances.
Plus précisément, le député a demandé au ministre de les édifier sur les conditions de travail et de traitement du personnel soignant, la qualité des équipements dont il dispose et la capacité des structures sanitaires à répondre aux besoins des patients.
En réponse à la question, le ministre de la Santé a expliqué que son département se focalise actuellement sur la riposte à préparer face à une éventuelle une troisième vague de Covid-19, pour en limiter les répercussions négatives, notant que les trois axes dont le député a parlé concernaient les ressources humaines, l’équipement et les médicaments qui sont les piliers du système de santé.
Il a déclaré que les ressources humaines dans le secteur de la santé connaissent une crise dans le monde en général, en raison du fait que la croissance démographique ne suit pas le rythme de ce qu’elle exige en personnel qualifié, notant que les pays en développement, en raison de la croissance démographique fortement accélérée, sont en retard en matière de personnel médical, d’infrastructures et de formation.
Il a souligné que la Mauritanie en particulier présente une situation différente de celle de nombreux pays, car la population, estimée à environ quatre millions, est répartie sur plus d’un million de kilomètres carrés, ce qui rend difficile la fourniture des besoins nécessaires en général, et affecte l’accès des citoyens aux services des établissements de santé.
Il a ajouté que cette situation affecte également la qualité des services fournis, car les services de santé nécessitent la présence d’une équipe intégrée qui discute de tous les nouveaux cas pour apprendre les uns des autres et pousser leur discussion vers la recherche scientifique pour compléter les informations nécessaires pour eux. Cet état de fait est différent du notre car dans bien des cas nos points de santé qui ne comptent qu’une personne par point de santé, en raison de l’urbanisation anarchique et l’occupation irrationnelle de l’espace.
Le ministre a souligné que ce contexte imposait la modernisation de la couverture sanitaire à travers l’adoption d’une nouvelle stratégie et l’élaboration d’une nouvelle carte sanitaire sur laquelle travaille le ministère pour déterminer la demande en ressources humaines, prendre en compte la croissance démographique et la répartition spatiale des populations et déterminer le nombre et la catégorie des structures de santé nécessaires au pays d’ici dix ans.
Il a ajouté que cette stratégie permettra de déterminer les ressources humaines disponibles et leur qualité, et le nombre requis de personnel médical dans chaque établissement de santé en fonction des besoins nécessaires, en équipant tous les points de santé et en soutenant les centres de santé, selon les besoins dans les différentes spécialités.
M. Sidi Ould Zahaf a mis en exergue la nécessité de disposer d’équipes médicales dans les moughataas, disposant de qualifications, de moyens et de mobilité, il sera facile d’élargir de façon durable et efficace le spectre de leurs interventions aux villages environnants.
Il a mentionné que les capacités sont renforcées dans le domaine de la formation, même si elles sont encore en deçà du niveau requis, étant donné que la formation prend un certain temps, car la formation des médecins nécessite 7 à 8 ans, et dans le cas de la spécialisation, il peut dépasser 12 ans.
Source : Agence Mauritanienne d’Information (AMI)
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com