Football – Euro 2021 : une joie immense dont l’Italie avait tant besoin

L’Italie a remporté ce 11 juillet la finale de l’Euro de football et, comme l’observe le Corriere della Sera, cette victoire ne peut que faire du bien à un pays profondément meurtri par la pandémie et ses conséquences. Reste à savoir si ce moment de liesse marquera le début d’autre chose ou ne sera qu’une éphémère lueur d’espoir dans le brouillard.

Un temps réglementaire qui se clôt sur un score nul (1-1), une prolongation, des tirs au but et, au final, l’exultation de l’Italie, sacrée championne d’Europe pour la première fois en depuis cinquante-trois ans. “Les champions, c’est nous”, titre le Corriere della Sera, extatique comme l’ensemble de la presse italienne ce 12 juillet. “C’est la victoire qui manquait à toute une génération de joueurs”, écrit le quotidien de référence. Et elle annonce “la renaissance dont nous avions tant besoin après avoir traversé la pire période de nos existences”.

C’est en effet une Italie durement éprouvée par la pandémie, économiquement comme en termes de bilan humain, qui décroche le titre. “Difficile dès lors de dire qui des Azzurri ou de nous avait le plus besoin de ce moment de liesse”, ajoute l’éditorialiste, esquissant un parallèle entre les exploits footballistiques du pays et son histoire récente.

Tournant ou simple lueur d’espoir ?

 

La dernière fois que l’Italie a remporté l’Euro de football, c’était en 1968. Elle sortait tout juste d’“une pauvreté séculaire et s’apprêtait à traverser une saison agitée et violente”, celle des “années de plomb”, émaillées d’attentats d’extrême gauche et d’extrême droite, qui allaient durer jusqu’au début des années 1980. Avec le Mondial 1982, remporté par les Azzurri, “l’Italie a tourné la page, poursuit le Corriere. On entrait dans une période faste – qu’à terme nous allions payer cher – mais au moins nous avons été heureux, tous ensemble, pour la dernière fois.”

Vint ensuite le Mondial 2006, “comme une lueur dans le brouillard, à une époque où l’Italie, qui ne croyait déjà plus en elle-même, allait connaître des épreuves terribles, rappelle le journal : la grande crise financière puis économique, et aujourd’hui la pandémie, avec son lot de douleurs”.

Qu’en sera-t-il de cet Euro : laissera-t-il lui aussi un beau souvenir dans une sombre période ou deviendra-t-il le symbole d’une renaissance ? Cela ne tient qu’à nous.”

 

 

 

 

 

Corriere della Sera – Milan

 

 

 

 

 

 

Source : Courrier international

 

 

 

 

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