La polémique sur la politique agricole du gouvernement continue de susciter des réactions sur les réseaux sociaux notamment. Le porte-parole de l’UFP, Lo Gourmo, surfe sur le développement local en pointant la priorité pour toute gouvernance l’intégration nationale. Auparavant, le président des FPC Samba Thiam est revenu sur sa proposition relative à l’autonomie des régions dans un entretien accordé au journal Calame.
Le porte-parole de l’UFP revient ce début de semaine sur les réseaux sociaux pour appeler à un débat national sur la régionalisation sur fond des polémiques sur l’accaparement des terres de la vallée et la nouvelle politique agricole du gouvernement.
Pour Lo Gourmo, la clé de la survie de la Mauritanie comme nation repose sur les conditions dans lesquelles les populations de l’intérieur vivent. C’est l’aménagement du territoire qui est pointé du doigt. Une problématique de la régionalisation depuis l’aube des indépendances.
Dans un pays fortement marqué par l’existence de tribus et d’ethnies diverses, le développement local peut devenir source de conflit si les ressources ne sont pas mises à la disposition des populations. C’est le cas des terres de la vallée, théâtre depuis la loi de 1983, de l’accaparement par l’Etat au profit d’investisseurs étrangers.
Ce qui fait dire au professeur Lô Gourmo que la bonne gouvernance est celle qui associe avec harmonie le droit des populations locales à profiter des ressources de leur terroir et celui de l’ensemble de la nation au développement réel intégral, selon ses propres termes.
Le développement local est également une des préoccupations principales du président des FPC Samba Thiam qui s’est confié auparavant au journal Calame pour réitérer sa proposition d’autonomie des régions qui devra s’inscrire dans une réforme globale, territoriale, administrative et plus juste en réponse à la nouvelle politique agricole du gouvernement.
Il s’agira de découper le territoire en 4 grandes régions, à vocation naturelle, fonctionnant sur la base d’une décentralisation poussée. Nouakchott et Nouadhibou avec un statut particulier. Samba Thiam n’est pas contre l’ouverture de la vallée du fleuve Sénégal au capital international mais sans transformer les paysans en ouvriers agricoles. Deux visions qui ne sont pas antagoniques et mettent les intérêts des populations locales au -dessus de tout.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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