Israël et les Emirats arabes unis vont signer « plus d’accords » selon Yaïr Lapid

Le chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, a annoncé mercredi la signature prochaine de nouveaux accords de coopération avec les Emirats arabes unis, lors de l’inauguration du premier consulat de l’Etat hébreu à Dubaï dans le cadre d’une visite inédite dans ce pays du Golfe.

M. Lapid a inauguré mardi l’ambassade d’Israël à Abou Dhabi, capitale des Emirats, la première de son pays dans la région, dans le sillage d’une normalisation des relations diplomatiques signée en septembre 2020.

« Nous allons signer de nouveaux accords en juillet en Israël. Donc (les relations) vont s’étendre », a déclaré Yaïr Lapid lors d’une conférence de presse à Dubaï. « L’idée c’est de passer de (relations) entre gouvernements au monde des affaires et des populations », a-t-il ajouté.

Mercredi, il s’est aussi rendu sur le site de l’Exposition universelle de Dubaï, à laquelle son pays participera du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022. « Le pavillon israélien servira de plateforme pour établir une coopération bilatérale dans les domaines des affaires, de l’industrie, des investissements, de la culture et académiques », s’est réjouit dans un communiqué Elazar Cohen, chargé de ce dossier au ministère israélien des Affaires étrangères.

« Coopération économique et commerciale »

M. Lapid s’est également entretenu avec son homologue cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, avec lequel il a signé un accord « pour la coopération économique et commerciale », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères des Emirats.

Ces derniers mois, les deux pays ont multiplié les annonces de coopération dans divers domaines. En mars, les Emirats avaient révélé la création d’un fonds d’investissement de 10 milliards de dollars (8,3 milliards d’euros) destiné à des secteurs stratégiques en Israël.

Dans un entretien mercredi avec l’agence de presse officielle émiratie WAM, M. Lapid a souligné que les échanges commerciaux avaient atteint l’équivalent de plus de 568 millions d’euros depuis le début de la normalisation officielle des liens.

La visite de M. Lapid intervient cependant dans un contexte de montée des tensions dans les territoires palestiniens occupés par Israël. Les pays arabes, dont ceux ayant normalisé les relations avec Israël, avaient critiqué la répression en mai de manifestations de Palestiniens par les forces israéliennes à Jérusalem-Est, occupé par l’Etat hébreu.

Et les frappes israéliennes sur Gaza qui avaient suivi en riposte à des tirs de roquettes sur Israël depuis l’enclave palestinienne avaient mis les nouveaux partenaires d’Israël dans l’embarras, face à une population arabe très critique dans la rue et sur les réseaux sociaux.

Les Palestiniens ont dénoncé la normalisation avec Israël, la qualifiant de « trahison ». La résolution du conflit israélo-palestinien était jusqu’alors considérée comme une condition sine qua non à toute normalisation.

« Inquiétude » sur l’Iran

Dans la foulée des accords signés avec les Emirats, Israël a également normalisé ses relations avec une autre monarchie du Golfe, Bahreïn, ainsi qu’avec le Maroc et le Soudan.

Lors de sa conférence de presse mercredi, le ministre israélien a affirmé vouloir « étendre les accords d’Abraham (accords de normalisation, ndlr) à toute la région ». « Ce n’est pas si simple qu’il n’y paraît et cela prendra du temps. Beaucoup de difficultés font obstacle mais le but d’Israël est la paix dans la région », a-t-il assuré.

Dans ce contexte, M. Lapid a exprimé le souhait que l’accord avec le Soudan soit finalisé. Après les accords d’Abraham, les yeux se sont tournés vers l’Arabie saoudite, grande alliée des Etats-Unis dans le Golfe et plus grande économie du monde arabe.

« Si nous pouvons aller de l’avant avec les Saoudiens, nous serions heureux de le faire », a-t-il souligné. Riyad avait rejeté toute normalisation avec les Israéliens avant un règlement de la question palestinienne.

Les deux pays partagent également la même inimitié à l’encontre de l’Iran. M. Lapid s’est dit « inquiet » au sujet des négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien tout en adoptant un ton plus conciliant que l’ancien gouvernement de Benjamin Netanyahu. « Il y a trois options. La meilleure est un bon accord qui empêche l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. La deuxième, ce sont les sanctions et la pression maximum. Et la troisième serait un mauvais accord », a-t-il déclaré.

 

 

 

AFP

 

 

 

Source : L’Orient Le Jour (Liban)

 

 

 

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