24 heures après ta disparition (hier vendredi 18 juin 2021), je suis toujours sans voix et d’autres aphones. Ton départ sur la pointe des pieds et dans la plus grande sobriété, me marquera à jamais, tout comme ceux que tu as de tous les temps côtoyé ou connu.
Nombreux seront ceux qui se tordront de douleur en apprenant ton décès. Tu étais un sein nourricier et une âme charitable. Tu incarnais la noblesse et la beauté du cœur, car étais toujours là pour orienter, conseiller, assister, secourir, et rendre le sourire à ceux, qu’inondait la détresse.
Tu dépensais sans compter (tu réservais tes sous pour ceux qui en avaient, le plus besoin) et tu ne manquais pas aussi de mettre à contribution tes nombreux amis, pour lancer une collecte d’argent afin de venir en aide à une personne en ‘’danger’’. Tu œuvrais en silence pour redonner la joie à ceux qui semblaient, la perdre.
Modeste, tu l’étais. Car, tu as préféré vivre au milieu des déshérités loin de l’odeur du luxe et du goût de l’aisance, que tu détestais. Tu te retrouvais bien dans cet univers, car tu trouvais bien ta place dans ce milieu. Ta demeure à Neteug, était une destination prisée, un refuge pour les nombreux déshérités.
Tu répondais à toutes les sollicitations, car tes interlocuteurs repartaient soulagés et réconfortés par tes ‘’soins’’. Tu avais la solution à tous les handicaps. ALLAH seul sait, combien de cas, tu as eu à résoudre. Tu auras laissé de nombreux orphelins (dont le petit Salah) derrière toi qui te regretterons, à jamais et peut-être ne s’en remettront pas, mais aussi beaucoup de cœurs meurtris.
Incomprise par certains, tu avais des principes valeureux que tu respectais et tenais également à faire respecter. Tu avais aussi le don et le secret de recadrer les plus impertinents.
Au journal le Quotidien de NOUAKCHOTT, où tu as tenu ta rubrique ‘’De fil en aiguille’’, pendant de longues années, tu étais une grand-mère, une mère, une conseillère et une grande amie à tous. Nous t’aimons et t’avons toujours apprécié pour la franchise de ton verbe, la dextérité de tes expressions, la beauté de tes écrits, ton franc-parler, mais également ton humilité légendaire.
Dors en paix, la doctoresse des pauvres !
INA LILLAHI WE INA ILEYHI RAJIOUNE
Source : Le Quotidien (Le 19 juin 2021)
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