Mauritanie : la politique agricole du gouvernement relance la polémique sur l’accaparement des terres de la vallée sur les réseaux sociaux

Les observateurs reviennent cette semaine sur la polémique sur la politique du développement agricole du gouvernement mise à jour par le ministre des affaires économiques qui s’était confié à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Une relance de l’accaparement des terres de culture de la vallée, partie comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux pour dévoiler l’autre face du crime foncier qui date de la loi domaniale de 1983.

A ceux qui, presque deux ans après l’arrivée au pouvoir de Ould Ghazouani, s’interrogent toujours sur la politique du développement agricole, les mesures de mise en valeur des terres de la vallée, donnent quelques éléments de réponse, distillés par le ministre des affaires économiques qui s’était confié récemment à l’hebdomadaire Jeune Afrique dans lequel il laisse entendre que le gouvernement est en train de travailler avec le privé pour valoriser les terres agricoles et initier une pédagogie pour convaincre les populations du Sud à accepter la réforme agraire.

Cette idée derrière la tête pour réformer est bien comprise par les mauritaniens de la diaspora en France et en Europe et aux Etats-Unis qui se sont rués sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’autre mensonge du régime de Ould Ghazouani. Les historiens Ciré Bâ et Boubacar Diagana s’invitent dans le débat en s’interrogeant sur des éclairages officiels inquiétants qui tendent à confirmer le projet d’accaparement des terres de la vallée à savoir la marge de manœuvre des élus locaux et les obstacles érigés par le système d’exclusion des citoyens négro-mauritaniens de la vallée en situation d’apatrides sur leurs terres. C’est ce qu’ils appellent l’accaparement des terres par privation de la citoyenneté.

Les écueils ne manquent pas pour décourager surtout les anciens propriétaires terriens qui ne sont plus en mesure de prouver la légalité de leurs biens. La duperie repose sur les pouvoirs exorbitants des préfets et gouverneurs pour la distribution des terres.

Les polémistes réclament la restitution des terres spoliées par l’Etat aux populations concernées et l’audit préalable des expropriations foncières. La campagne gouvernementale de l’accaparement des terres agricoles est lancée. Les populations de la vallée sont averties. Les ambitions affichées par le premier ministre Ould Bilal sont en faveur des investisseurs nationaux et étrangers notamment arabes.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 16 juin  2021)

 

 

 

 

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