Le colonel malien Assimi Goïta a prêté serment lundi 7 juin comme président de la période de transition politique censée ramener les civils au pouvoir, après deux coups d’Etat condamnés par les principaux partenaires de ce pays clé pour la stabilité du Sahel.
«Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain (…) de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national», a déclaré le colonel Goïta, en uniforme d’apparat, alors que les partenaires du Mali exigent des militaires les garanties qu’ils céderont la place aux civils à l’issue d’élections début 2022.
La cérémonie se déroule au Centre international de conférence de Bamako (CICB), où le colonel Goïta devait prendre la parole un peu plus tard. L’investiture d’Assimi Goïta «sera le moment pour lui de rassurer et de solennellement prendre des engagements clairs sur le déroulement des huit mois restants de la transition», avait estimé pendant le week-end un diplomate en poste à Bamako ayant requis l’anonymat.
Si la nomination d’un nouveau premier ministre semble imminente, le colonel Goïta pourrait se contenter de dire que les élections auront lieu «dans le courant» de l’année prochaine, ce qui risque de mécontenter la communauté internationale, selon des observateurs. Les ambassades occidentales avaient généralement décidé d’envoyer à l’investiture un «collaborateur» plutôt qu’un ambassadeur, ce qui constitue un «signal politique» mais n’est «ni un boycott, ni une sanction», selon la source diplomatique.
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