Manchester City – Chelsea : les Blues de Tuchel sur le toit de l’Europe

Le Chelsea de Thomas Tuchel et Thiago Silva, sorti en cours de première mi-temps sur blessure, a remporté ce samedi sa deuxième Ligue des champions aux dépens d’un Manchester City impuissant.

C’est donc ça. Pour gagner la Ligue des champions, il suffit donc de virer son coach et de le remplacer en cours de saison. Enfin ça c’est ce qui marche à Chelsea. Après 2012 avec Roberto Di Matteo remplaçant de André Villas Boas à leur tête, les Blues ont remporté hier à Porto leur deuxième Ligue des champions avec Thomas Tuchel qui avait succédé à Frank Lampard fin janvier. On est certain que ça ne marche pas dans tous les clubs – le PSG a payé pour savoir – mais chez les Blues c’est une recette miracle.

Elle est d’autant plus gagnante que l’ancien entraîneur parisien n’est pas pour rien dans ce succès des Londoniens. Tout au long d’une rencontre séduisante par séquences mais certainement très décevante pour les supporters mancuniens, les Blues de Chelsea ont démontré une force collective plus prégnante que celle des champions d’Angleterre. En fin analyste du jeu de son adversaire, Tuchel avait parfaitement préparé son coup. Avec sa défense à trois articulée autour de Thiago Silva, la présence de James et Chidwell sur les côtés pour verrouiller les espaces et les ambitions de Sterling et Mahrez, et les deux récupérateurs du milieu Kanté et Jorginho, les Blues ont laissé des miettes aux attaquants des Citizens.

Extrêmement performante depuis le début de l’année et l’arrivée de l’Allemand à la tête de l’équipe, l’arrière-garde londonienne a performé même après la sortie de Thiago Silva sur blessure à la 39e minute de jeu. Touché à l’adducteur gauche, l’ancien Parisien a quitté ses partenaires, sans pleurs, mais avec la tête dans le maillot un signe de son désarroi. Ce dernier n’a pas duré longtemps. Havertz lui a rendu le sourire trois minutes plus tard en éliminant Ederson d’un crochet extérieur, et en marquant dans le but vide, après une sublime ouverture de Mount. Une première en Ligue des Champions pour l’ancien de Leverkusen.

La malédiction Guardiola

Incapables de se montrer à leur avantage, les flèches mancuniennes Mahrez, Folden et surtout De Bruyne, intraitables face au PSG, ont déçu et n’ont existé que par intermittence. Mais c’est surtout Pep Guardiola qui a perdu son pari. En choisissant de faire redescendre Bernardo Silva d’un cran, pour le placer dans un rôle de milieu relayeur, le stratège catalan a déstabilisé son équipe et lui a fait perdre ses repères. Incapables de mettre en place leur jeu fait de redoublement de passes et de mouvements, les Citizens ont perdu le fil et la présence d’un véritable attaquant de pointe leur a fait cruellement défaut quand Folden est passé à côté de sa finale et le partant Aguero a regardé le match depuis la tribune.

L’entrée en jeu de l’avant-centre Gabriel Jesus a bien eu lieu à l’heure de jeu, mais elle a été induite par la sortie de De Bruyne, sonné après un choc avec Rudiger, plus que délibérément choisie par le staff des Citizens. Et celle de Kun Aguero à un quart d’heure de la fin du match a semblé bien tardive, comme l’énergie du désespoir déployée par les joueurs du nord de l’Angleterre dans les ultimes minutes.

C’est d’ailleurs l’histoire de cette finale. Manchester City, habitué à imposer ses vues à ses adversaires, a subi la loi des Blues à l’image de Kanté qui a régné sur l’entrejeu. Et Guardiola, défait pour sa première finale à la tête des Citizens, a démontré à son corps défendant qu’il ne savait toujours pas gagner cette Ligue des champions loin du Barça. C’est cruel quand on est certainement le plus grand manager anglais de ces dix dernières années. Et quand, en face, votre vainqueur du soir a un pied en Premier League depuis quatre mois seulement.

Source : Le Parisien

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