Le Front républicain pour l’unité et la démocratie (FRUD) de Diop Amadou Tijane se positionne comme un parti populaire avec un nouveau projet social pour les mauritaniens avec comme ambition de restaurer un Etat de droit pour renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale. C’est ce qui ressort en substance dans une déclaration publiée ce début de semaine à Nouakchott par 40 signataires.
Le moment choisi par le fondateur du front républicain pour se positionner sur le paysage politique n’est pas étranger à la perspective du dialogue politique au dialogue social annoncé par le pouvoir et qui semble traîner les pieds dans un contexte de l’affaire politico-juridique ou dossier de la décennie de Ould Aziz qui focalise l’attention des mauritaniens.
Requinqué par le ralliement de dissidents de Tawassoul, le premier parti de l’opposition et du parti pour la justice et l’unité, Diop Amadou Tijane entend montrer que sa sortie de la CVE n’est pas un coup de tête mais une suite logique d’une volonté de diversifier l’offre politique au moment où tous les partis politiques de l’opposition traversent des crises de croissance.
Des crises internes révélatrices d’un besoin de renouvellement des hommes et des femmes dans les instances dirigeantes. Ajoutez à cela la crise politique et économique du pays exacerbée par la covid-19.
Dans ce contexte, le nouveau front républicain se veut une rupture par rapport aux pratiques anciennes de ses aînés de l’opposition démocratique. Cette recomposition politique, bien que le parti ne se réclame pas de l’opposition, vient encore une fois diviser les forces démocratiques au bonheur du parti de la majorité l’UPR.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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