
La presse mauritanienne a perdu l’un de ses plus précieux ténors. Ely ould Abdallah s’en est allé hier après une courte maladie. Je l’ai connu en 1988.
Il était déjà le rédacteur en chef du journal « Chaab », j’arrivais de la Radio où j’avais déjà passé deux années pas vraiment brillantes, il m’accueillit avec un flegme plein d’humour « ainsi vous les gens du Nord, vous savez maintenant écrire ! », je lui répondis que je ne faisais que suivre la voie de mes cousins Oulad Ahmed Ben Daman qui maintenant à travers lui vont être mes chefs.
Depuis lors toutes nos conversations vont être dominées par un esprit de fraternelle provocation, il m’appelait « le teknaoui sans le sou » je l’appelais « le guerrier sans aucune arme » mais on aimait bien, enfermés dans son bureau, s’en prendre au pouvoir, à nos patrons et à la tendance à la flagornerie qui habitait certains de nos confrères
Plus tard, nous nous sommes séparés. Lui, il était resté.
journaliste, il l’était dans l’âme
Aujourd’hui je prie pour lui, et je souhaite à Fatma et aux enfants la force nécessaire pour supporter cette immense perte. Mes condoléances à sa famille et à sa famille élargie, celle des journalistes Mauritaniens
Ina Lillahi we Ina Illeyhi Lerajioun
Mbareck Ould Beyrouk
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