L’annonce de ce nouvel objectif était attendue, à l’approche du sommet américain sur le climat : les États-Unis s’engagent à réduire de 50 à 52 % leurs émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, par rapport au niveau de 2005. Sans préciser, pour le moment, comment ils comptent y arriver.
Jeudi 22 avril, à l’ouverture de son sommet sur le climat organisé en présence virtuelle de 40 leaders internationaux, le président américain Joe Biden a fait connaître l’objectif : il s’engage à réduire les émissions nationales de gaz à effet de serre de moitié (50 à 52 % par rapport au niveau de 2005) à l’horizon 2030.
Comme l’observe le Financial Times, cet objectif est aligné sur les engagements de campagne de Biden (parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050 et limiter le réchauffement climatique à 1,5°C). Et il signe “une accélération notable vis-à-vis de l’engagement de l’administration Obama de réduire les émissions de 26 à 28 % à l’horizon 2025”. Ce nouvel objectif, poursuit le journal financier britannique, “va requérir des changements profonds de l’économie, notamment en ce qui concerne le transport, l’énergie et l’industrie.”
Or, note la chaîne CNN, non seulement il est “non contraignant”, mais en plus “l’administration américaine n’a pas exposé de plan qui préciserait comment le pays va s’y conformer”.
“Les États-Unis sont de retour”
Avec cet engagement, qui marque évidemment “une nette rupture vis-à-vis de la présidence Trump et de sa politique négationniste vis-à-vis du changement climatique”, rappelle The Guardian, il s’agit pour Washington de “recouvrer sa crédibilité sur la scène internationale”. Sous le président précédent, le pays était sorti de l’accord de Paris sur le climat, mais cette fois, “les États-Unis sont de retour”, assure un représentant de la Maison-Blanche cité par le journal britannique.
Dans son suivi en direct du sommet, le Financial Times rapporte que le Canada a pris des engagements similaires (-40 à 45 % d’ici 2030), de même que le Japon, qui a annoncé une réduction de 46 % par rapport au niveau d’émissions de 2013, alors que son objectif était jusque-là de -26 %. De son côté, la Chine a parlé de réduction sans formuler de nouveaux engagements. Le président chinois, indique le journal, “a répété un objectif déjà annoncé en septembre : parvenir au pic des d’émissions de CO2 avant 2030 et à la neutralité carbone à l’horizon 2060”.
Source : Courrier international
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