Tchad : la mort d’Idriss Déby un coup dur pour la France

Le président tchadien vient de mourir sur le champ de bataille contre les rebelles du Nord. C’est un coup dur pour les Tchadiens mais aussi pour la France qui considère Ibriss Déby comme le pilier de la force conjointe du G5 Sahel.

C’est un combattant président en première ligne d’un combat contre les rebelles du Nord qui vient de laisser sa vie. Idriss Déby n’aura pas survécu à ses blessures. Une mort héroïque qui l’honore et qui fait planer des incertitudes sur sa succession qui sera difficile avec son fils comme intérimaire dans un premier temps en attendant de nouvelles élections. Idriss Déby est rattrapé par l’histoire parce que les rebelles du Nord projetaient de prendre le pouvoir à Ndjaména en lançant une première offensive à partir des bases arrières de la Libye le jour du scrutin même le 11 avril dernier. Mais contrairement à eux, il avait réussi à bouter hors du Tchad le président Hissène Habré.

A peine réélu pour un sixième mandat, Idriss Déby laisse derrière lui  un lourd héritage à son futur successeur. C’est un coup dur pour la France qui avait fait du Tchad le pilier de la force conjointe du G5 Sahel. Idriss Déby avait déployé 1200 soldats dans les 3 frontières pour renforcer Barkhane et permettre à long terme à Paris de se désengager progressivement avant de quitter le Sahel.

C’est un coup dur pour les quatre autres chefs d’Etat africain surtout pour le nouveau président nigérien Mohamed BAZOUM , le président de transition malien Bah N’Dao et président burkinabé Kaboré dont les pays forment le triangle des jihadistes lesquels ont multiplié ces dernières semaines les attaques contre les civils dans les villages pour faire fuir les populations. Une autre tragédie humanitaire à laquelle doit faire face le Sahel. Macron perd ainsi un allié important de la Françafrique.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste