Mauritanie : les bonbonnes de gaz aux plus démunis dans les zones d’exploitation forestière dans le collimateur des observateurs

20000 bonbonnes de gaz butane seront bientôt distribuées à grande échelle et gratuitement aux populations mauritaniennes les plus vulnérables dans les zones où les ressources forestières sont surexploitées. C’est l’accord de partenariat que vient de signer le gouvernement et la SOMAGAZ.

Incontestablement la préservation de l’environnement est une double préoccupation du chef de l’Etat mauritanien et président en exercice de l’agence de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel. Ould Ghazouani aura à cœur de présenter une contribution au prochain sommet mondial sur le climat en novembre prochain à Glasglow.

En attendant son gouvernement est conscient que ce succès passe par la volonté de l’Etat à fournir des énergies alternatives au charbon de bois.

C’est le sens de l’accord que vient de signer le ministre de l’environnement et du développement durable avec la société mauritanienne de Gaz SOMAGAZ. Un accord important dans la nouvelle politique énergétique du gouvernement qui s’inscrit dans le cadre des priorités de Ould Ghazouani pour la réussite de son programme quinquennal. 20000 bonbonnes de gaz butane seront distribuées à grande échelle et gratuitement aux populations les plus démunies dans les zones où les ressources forestières sont surexploitées.

Au plan opérationnel il n’en demeure pas moins que cette opération suscite des interrogations. Elle pourrait s’avérer dangereuse pour des populations à faibles revenus qui n’ont pas l’habitude d’utiliser une telle technologie et qui pourraient s’exposer à des accidents domestiques. Même si le ministre de l’Environnement appelle aux bénéficiaires à respecter les consignes et de faciliter le travail des techniciens sur place.

Des mesures d’accompagnement et de sensibilisation à long terme s’imposent  dans ces zones où le changement de mentalité est une œuvre de longue haleine d’autant plus que cet accord s’étale sur deux ans c’est-à-dire jusqu’en 2023 qui coïncide avec les premières bouteilles de gaz  attendues dans le cadre l’accord gazier entre la Mauritanie et le Sénégal.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste