Mauritanie-Sénégal-Mali : la pacification des zones frontalières, un impératif de sécurité des trois pays

Face à la guerre contre le jihadisme au Sahel et la covid-19, la gestion des frontières terrestres aériennes et maritimes entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali est une nécessité pour renforcer la sécurité intérieure des trois pays et surtout de promouvoir la coopération transfrontalière.

C’est le sens de la rencontre tripartite au Sénégal cette semaine à Tambacounda sur la pacification des frontières entre les autorités militaires de la région de Sélibaby de Tambacounda  et de Kayes. Si le fleuve Sénégal est une frontière historique héritée de la colonisation française entre la Mauritanie et le Sénégal, le tracé de la frontière  longue de 2000 kilomètres entre la Mauritanie et le Mali est moins visible.

Les autorités de Nouakchott et celles de Bamako sont conscientes de cette difficulté comme en témoignent les rencontres périodiques depuis des décennies entre les autorités militaires et politiques des deux pays. La concertation de Tambacounda s’inscrit dans le cadre de la coopération sécuritaire transfrontalière impulsée par l’Union Africaine depuis 2007. L

a pacification des zones frontalières est un impératif pour les trois pays pour mieux gérer les frontières terrestres aériennes et maritimes dans un contexte de guerre contre les terroristes islamistes au Sahel et l’immigration clandestine en hausse ces deux dernières années.

L’autre impératif c’est que les trois états doivent faire face à la crise sanitaire sans précédent depuis une année provoquée par la pandémie covid-19 qui exacerbe les différends communautaires avec la fermeture des frontières terrestres surtout durant la première vague. Il s’agira de faire de ces frontières des espaces de paix et du mieux vivre ensemble des populations de ces pays liés par l’histoire et la géo-politique.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste