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Il a suffi d’un communiqué de presse publié il y a quelques jours par SOS Esclave sur un présumé cas d’esclavage lors d’un mariage à Ouadane, parlant d’une « formule selon laquelle la dot comprend le don d’une esclave », pour que les réactions flambent sur les réseaux sociaux.
On est passé d’une simple « formule » allusive à un cas d’esclavage avéré, malgré les éclaircis apportés par des responsables proches de l’organisation antiesclavagiste. La famille accusée a également réagi à cette publication, apportant un démenti sans appel à ces accusations. Entre les allégations des uns et le démenti des autres, la confusion et le doute se sont installés au sein de l’opinion.
Il y a quelques jours, l’organisation antiesclavagiste, SOS Esclaves, a publié un communiqué dans lequel, elle condamne « des propos qui constituent une apologie claire et nette de l’esclavage », faisant allusion à une « formule selon laquelle la dot », lors d’un mariage à Ouadane, comprenait « le don d’une esclave ».
Ce communiqué a enflammé la toile, face à ce que d’aucuns s’empresseront d’ériger en acte avéré d’esclavage, au moment même où SOS Esclaves s’est abstenu avec prudence d’aller jusqu’à une telle affirmation.
Ahmed Ould Wedia, Vice-président de SOS Esclaves apportera ainsi des précisions sur sa page facebook. « Nous n’avons pas dit qu’une centaine de chameaux ou une esclave (entre guillemets) avaient été montrés devant les personnes présentes pour le contrat de mariage à Ouadane » affirme-t-il. Selon lui, cette annonce avait été faite sous la forme « d’un contrat scandaleux (c’est un crime) et les participants ont témoigné contre cela ».
Mohamed Ould MBareck, Secrétaire général de SOS Esclave abonde dans le même sens. « Nous n’avons pas affirmé à SOS Esclave que dans la dot versée lors du mariage de Ouadane, qu’une esclave a été donnée, physiquement parlant, mais c’est dans la formulation de l’acte de mariage que ce terme a été utilisé, et avec fierté, alors que même symboliquement, un tel acte est condamnable ».
Pour la famille accusée, Ehel Cheikh Saad Bouh de l’Adrar, les allégations de SOS Esclaves sont infondées et qu’il n’a jamais été fait cas d’une esclave en don lors du mariage de Ouadane. Selon les sources de la famille, corroborée par plusieurs témoignages, il a été annoncé dans la dote « une bague » (KHATEM) et non d’une « esclave » (KHADEM). Les deux termes étant phonétiquement proches, des personnes animées de mauvaises intentions se seraient vite saisies de cette confusion sémantique pour entretenir la confusion.
De quoi suffire aux nombreuses personnes qui surfent sur le thème de l’esclavage pour s’emparer de l’affaire et en faire un nouvel objet de passion.
Plusieurs personnes, dont de hautes personnalités, ont ainsi réclamé une enquête urgente sur cette affaire pour tirer la bonne graine de l’ivraie.
L’opportunité doit ainsi être offerte à la famille accusée de se disculper ou de se plier aux conséquences prévues par la législation nationale si l’accusation dont elle est l’objet est avérée. Idem pour SOS Esclaves d’être conforté dans ses révélations ou de s’exposer à une plainte pour diffamation dans le cas contraire.
C.A
Source : Lauthentic.info
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