L’Ile-de-France et les Hauts-de-France confinées pour un mois dès ce week-end

L’Ile-de-France ne passe plus entre les gouttes. Devant l’aggravation de la situation épidémique dans la région capitale, Jean Castex a annoncé ce jeudi que la région allait se reconfiner, comme les Hauts-de-France et trois autres départements.

C’était l’heure des choix, ils ont été longs à voir le jour. Jean Castex a annoncé ce jeudi soir le confinement de l’Ile-de-France et des Hauts-de-France, ainsi que des départements des Alpes-Maritimes, de l’Eure et de la Seine-Maritime pour une période de quatre semaines. Un confinement sept jours sur sept. C’est au total près de 21 millions d’habitants qui seront touchés par ces décisions.

« Cette stratégie territorialisée conserve son sens et sa pertinence », a déclaré le Premier ministre. « La pression hospitalière atteint un niveau très élevé », a-t-il rappelé. « Le pique de la deuxième vague a été dépassé » dans ces départements, a encore précisé le chef du gouvernement.

Les mesures de confinement annoncées par le Premier ministre se déclinent ainsi :

– Ce confinement, comme à l’automne dernier, verra les écoles et les collèges rester ouverts. Mais les lycées passeront à un système de demi-jauge. Les Universités continueront sur le rythme actuellement en vigueur.

– Les commerces non-essentiels devraient à nouveau fermer pour la période, seuls les commerces de première nécessité pourront rester ouverts.

⁃ Les déplacements en plein air seront autorisés, via une attestation en journée, la limite de distance sera de 10 km mais sans limite de temps.

⁃ Interdiction des déplacements interrégionaux pour les zones concernées, sauf motifs impérieux ou professionnels.

– Le télétravail est une nouvelle fois plus que conseillé par l’exécutif. La restauration d’entreprise sera l’objet de nouvelles restrictions e protocoles après concertation avec le ministère du Travail.

Par ailleurs, un couvre-feu sur l’ensemble du territoire passera à 19 heures à partir de samedi, pour tenir compte du passage prochain à l’heure d’été. Jean Castex a toutefois appelé à la vigilance et a exhorté le public à ne pas se rassembler en nombre, que ce soit dans l’espace privé ou public.

Mercredi, le président de la République disait encore chercher le bon équilibre, « des mesures adaptées et donner un horizon de temps ». Il avait esquissé une piste de confinement hybride alors que le Conseil scientifique appelle depuis au moins deux mois à un confinement strict depuis l’apparition du variant anglais.

« La vie dans cette région est quand même un peu différente », avait-il indiqué face à des élus franciliens, réunis en visioconférence. « On a des gens qui rentrent tous les soirs très tard chez eux. […] On ne peut pas les reconfiner du vendredi soir au dimanche soir, c’est une vie qui est impossible », expliquait-il, disant être en quête de « mesures de freinage qui aient un autre visage que celles qu’on a connues ».

Une situation sanitaire critique dans les deux régions

La circulation du virus, marquée par la propagation du variant, plus contagieux, ne ralentit pas dans la région parisienne, la plus peuplée du pays (12 millions d’habitants). Le taux d’incidence a de nouveau grimpé à 418 nouveaux cas de contamination pour 100 000 habitants sur les sept derniers jours dans la région, bien au-dessus du seuil dit d’ « alerte maximale » des autorités sanitaires (250) qui a, lui, été dépassé au niveau national.

Cette aggravation de la situation survient également à un moment critique : la suspension du vaccin d’AstraZeneca en France, comme chez ses voisins européens, a mis un coup de frein à la campagne de vaccination, alors que l’épidémie a encore fait 273 morts mercredi dans le pays et provoqué l’entrée de 382 nouveaux malades en réanimation.

Dans les Hauts-de-France, le taux d’incidence est à 381 cas pour 100 000 habitants, ce qui reste bien au-dessus du seuil d’alerte maximale fixé à 250 par les autorités sanitaires. La tension hospitalière y est encore plus préoccupante : 116 % des lits de réanimation sont occupés uniquement par des patients Covid-19 par rapport au nombre de lits en temps normal avant l’épidémie.

3067 personnes sont prises en charge dans les hôpitaux des Hauts-de-France et 512 patients sont actuellement en réanimation dans cette même région en raison du Covid-19.

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