Accusé de corruption et de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite par le parquet général de Nouakchott l’ex-président Ould Abdel Aziz est placé sous contrôle judiciaire jusqu’à la fin de l’enquête pénale qui peut encore durer pour des semaines.
Ces chefs d’accusation prononcés par le procureur de la république sont assez révélateurs de l’ampleur du pillage des ressources de la Mauritanie et du détournement des deniers publics sans précédent durant la décennie de Ould Aziz à la tête du pays de 2009 à 2019. Une première dans l’histoire du pays depuis l’indépendance en 1960. Des scandales de la république évalués pour l’instant à 41 milliards d’anciennes ouguiya bloqués par le parquet général de Nouakchott en attendant de saisir les biens à l’étranger de toutes les personnalités accusées de corruption pour l’instant placés sous contrôle judiciaire en attendant la fin de l’enquête parlementaire.
Plus de 21 milliards appartiendraient à Ould Aziz et plus de 9 milliards à un proche de la famille de l’ancien président et le reste c’est l’ex-argentier de l’ancien régime Ould Diay qui détiendrait plus de plus de 2 milliards. Ainsi la caverne d’Ali Baba vient de révéler une grande partie de son trésor. Et la trentaine de voleurs devront passer bientôt à la barre sans l’ancien président de la zone franche de Nouadhibou à l’étranger où un mandat d’arrêt international vient d’être émis à son encontre par la justice mauritanienne.
Les observateurs s’attendent à un procès historique de celui qui aura gouverné le pays pendant plus de dix ans d’une main de fer pour devenir le président le plus riche de la sous-région.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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