Le groupe parlementaire de la majorité reconnaît cette fin de semaine à Nouakchott l’échec des négociations entre les députés UPR et ceux de l’opposition pour désigner les 9 membres de la haute cour de justice. Un aveu d’échec politique révélateur de profondes divisions au sein des députés de l’UPR à l’issue de la session parlementaire.
Ce report de la constitution des membres de la haute cour de justice jusqu’à la prochaine session parlementaire est considéré comme une petite victoire de la défense de Ould Aziz qui compte jouer sur les proches de son client au sein de l’UPR pour briser l’unité du groupe parlementaire.
Le collectif d’avocats de l’ancien président revient à la charge cette fin de semaine en dénonçant l’immixtion du premier ministre dans les affaires de la justice. Par ailleurs même si apparemment le blocage est attribué aux négociations entre les députés de la majorité et de l’opposition qui butent sur l’élection des membres à la proportionnelle c’est surtout l’intransigeance de ne pas céder un siège sur les 3 restants dont l’un appartient de droit à la majorité. L’opposition réclamant au moins 3 sièges sur les 9 à pourvoir.
C’est une bataille politico-juridique qui laisse penser que le groupe parlementaire UPR veut gagner du temps l’objectif visant pour les proches de Ould Aziz à mettre en veilleuse les procès- verbaux des personnalités mises en cause par le rapport de l’enquête parlementaire sauf l’ex-président qui a refusé de signer.
Faute de consensus c’est une fuite en avant des parlementaires Upéristes proches de l’ancien président pour retarder les décisions du procureur général de Nouakchott et plonger dans le doute l’opinion publique sur la prochaine mise en accusation de Ould Aziz par la justice.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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