Covid-19 : le Sénégal passe les 500 morts et compte commencer à vacciner d’ici fin mars

Le Sénégal a franchi la barre des 500 morts du Covid-19 officiellement déclarés et prévoit de commencer d’ici fin mars à vacciner les publics prioritaires, ont dit des responsables de la Santé vendredi.

 

Le Sénégal a annoncé dix nouveaux décès dus à la pandémie, portant à 506 le nombre de morts officiellement recensés depuis le premier cas en mars 2020. Le pays a déclaré plus de 22.300 cas de contamination.

Relativement préservé comme de nombreux pays d’Afrique, le Sénégal fait face à une deuxième vague de la pandémie qui met à l’épreuve le système sanitaire de ce pays jeune mais pauvre. Il a réinstauré un couvre-feu nocturne depuis janvier, parmi d’autres mesures, et travaille à la vaccination.

« Nous nous projetons dans un chronogramme (calendrier) qui nous permettra de débuter la vaccination avant la fin du mois de mars », a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Docteur Abdoulaye Ndiaye, également directeur national de la prévention.

Les cibles prioritaires sont « les personnes âgées de plus de 60 ans, celles présentant des maladies chroniques ou des comorbidités et toute autre population du pays qui de par ses fonctions reste exposée », référence notamment aux personnels de santé, a-t-il dit.

C’est « autour de 20% de la population, soit 3,5 millions de personnes », qui doit ainsi être vacciné dans un premier temps, a-t-il dit.

Il ne s’est pas prononcé sur les échéances d’une deuxième phase, celle de la vaccination de l’ensemble de la population. La presse sénégalaise a rapporté que les autorités se fixaient pour objectif de la mener à bien d’ici à la fin du premier trimestre 2022.

Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a remis mercredi au président Macky Sall une stratégie nationale de vaccination dont les détails n’ont pas encore été rendus publics.

Les femmes enceintes et les enfants de moins de deux ans seront au moins dans un premier temps exemptés de vaccination « pour des raisons de sécurité. Il faut suffisamment de recul pour le faire », a dit le docteur Ndiaye.

Quant au coût du programme, il dépendra du vaccin retenu et des produits annexes comme les seringues, a-t-il dit, citant une fourchette entre 20 milliards de francs CFA (30 millions d’euros) et 380 milliards (580 millions d’euros).

Le ministre a indiqué cette semaine que son pays était en discussion avec la Chine pour l’acquisition de 200.000 doses de vaccin Sinopharm, en plus de ceux qu’il recevra par le programme international Covax.

Covax est un dispositif mis en place par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Alliance pour les vaccins (Gavi) pour distribuer des vaccins anti-Covid aux pays défavorisés.

Source : Le360 Afrique – Afp

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