Les mauritaniens devront attendre au moins en mars 2021 pour être vaccinés contre la covid-19 qui continue de faire plus de victimes dans la capitale que la première vague en mars dernier. Pour l’instant 20 pour cent des besoins du pays sont disponibles.
Cette attente de vaccins anti-covid-19 soulève en réalité des problèmes de moyens financiers de la Mauritanie qui compte sur ses partenaires internationaux pour obtenir les 80 pour cent de doses de vaccins manquant pour immuniser 60 pour cent des 4 millions d’habitants que compte le pays. Un autre défi auquel est confronté les autorités sanitaires la logistique et la conservation des vaccins.
Pour l’instant les observateurs ignorent le vaccin choisi par Nouakchott mais il semble que le vaccin Moderna Therapeutics est plus indiqué en général pour l’Afrique compte tenu de sa conservation à 4 degrés degrés alors que celui de Pfizer BioNtech est à moins 70 degrés nécessitant de congélateurs spéciaux. Il existe d’autres vaccins sur la liste, chinois, allemands, anglais, russes et américains.
D’ici les premières vaccinations en Mauritanie entre février et mars 2021 le gouvernement a le temps de se préparer. En attendant il faudra faire face à la deuxième vague meurtrière qui frappe le pays depuis presque un mois.
Avec l’augmentation exponentielle des cas graves les hôpitaux sont saturés et manquent de lits de réanimation. La problématique de l’oxygène médical est au cœur des débats sur les réseaux sociaux.
Un neurochirurgien interpelle les autorités pour qu’elles reprennent en main ce produit vital entre les mains du privé depuis 1960. Une urgence sanitaire qui passe par une nouvelle politique d’indépendance sanitaire.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 25 décembre 2020)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
