La Mauritanie vient de restaurer le couvre-feu 9 mois après la crise sanitaire provoquée par la pandémie covid-19 ainsi que d’autres mesures préventives qui limitent les libertés des citoyens pourtant garanties par la constitution. Ces dispositions gouvernementales continuent de susciter des polémiques sur les réseaux sociaux.
En première ligne la députée Khardiata Diallo qui s’insurge contre l’imposition du couvre-feu sans déclaration de l’état d’urgence sanitaire ou vote d’une loi d’habilitation par le parlement. C’est clair le président ou le gouvernement peut parfaitement édicter des mesures préventives dans un contexte de crise sanitaire mais en respectant la loi. Les libertés de circuler de se déplacer de se réunir ou de se rassembler sont garanties par la constitution et ne peuvent être limitées que par la loi.
C’est un débat utile qui interpelle les juristes et les observateurs dans un contexte où l’évolution épidémique à Nouakchott est inquiétante au point que les hôpitaux sont menacés de saturation avec plus de 3000 malades du coronavirus sous traitement. Il s’agit d’une deuxième vague plus forte que la première et qui intervient au moment où le plan de relance économique entre dans sa première phase de démarrage.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 15 décembre 2020)
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