Mauritanie : la faculté de Médecine à Nouakchott paralysée par une grève des étudiants

Depuis une semaine les étudiants en médecine sont dans la rue pour demander l’amélioration de leurs conditions d’études et d’examens. La répression des forces de l’ordre et les arrestations ont exacerbé le mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur dans la capitale mauritanienne.

Face à cette situation les autorités de l’enseignement supérieur tournent le dos au dialogue et se murent dans un silence qui inquiète les observateurs. Les étudiants grévistes sont descendus en ville pour manifester leur colère en demandant la création d’une commission pédagogique pour faire face aux sujets d’examen de façon consensuelle entre les classes et le respect des calendriers d’examen.

C’est une batterie de mesures qui vont dans le sens de la réorganisation de la faculté de Médecine avec en première ligne la création d’un centre hospitalier universitaire pour les stages pratiques. La réponse des autorités de Nouakchott à ces revendications légitimes une répression et des arrestations dénoncées par l’opposition.

Cette paralysie de la faculté de Médecine depuis une semaine est un coup d’arrêt aux cours qui risque de perturber l’année dans un contexte de crise sanitaire provoquée par la pandémie covid-19. Pour les observateurs cette absence de solutions donne une mauvaise image à un gouvernement réformiste et technocrate.