Pourquoi on déteste le lundi

Des spécialistes en santé mentale expliquent pourquoi ce jour est parfois dur à vivre psychologiquement.

Chaque semaine ça recommence: le moral est à zéro le lundi et on se sent proche de la déprime. C’est dur, mais ce sentiment a des sources assez logiques, que mettent en évidence plusieurs spécialistes en santé mentale.

Pour les personnes qui vivent une semaine de travail traditionnelle du lundi au vendredi, le week-end perturbe le rythme habituel, notamment leur cycle du sommeil.

Selon Sanam Hafeez, neuropsychologue à New York, «dormir un peu plus le week-end est une bonne chose. Toutefois, changer ses habitudes de sommeil tous les cinq ou six jours peut perturber le rythme naturel de votre corps. Ainsi, même si vous dormez bien dans la nuit du dimanche au lundi, vous pouvez tout de même vous sentir fatigué le lundi. Or, lorsque nous sommes fatigués, nous sommes davantage irritables, impatients et contrariés.»

 

 

D’après Sanam Hafeez, «la raison la plus souvent invoquée pour justifier notre aversion au lundi est qu’il fait suite à deux jours de liberté et de plaisir».

Après le sentiment d’insouciance du week-end, le retour à la routine et aux obligations peut être psychologiquement difficile à vivre. Pour beaucoup, le week-end est en réalité plus fatigant que ce qu’on ne le croit.

«Beaucoup souhaitent profiter de ces deux jours au maximum, en mangeant et en buvant beaucoup.»

Meg Gitlin, psychothérapeute

 

«Les gens aiment penser que les week-ends sont des moments pendant lesquels ils se reposent. En réalité, de nombreuses personnes souhaitent profiter de ces deux jours au maximum, en mangeant et en buvant beaucoup, ainsi qu’en se couchant plus tard que d’habitude», explique la psychothérapeute Meg Gitlin.

Cela explique que nous soyons davantage fatigués le lundi, et donc de moins bonne humeur.

 

Le retour des responsabilités

 

«Lorsque le lundi arrive, beaucoup d’individus éprouvent une certaine déception et appréhendent de retrouver leurs responsabilités, indique la thérapeute Becky Stuempfig. Cela peut être ressenti comme une perte d’indépendance et de contrôle, puisque ce sont d’autres personnes qui déterminent ce que vous faites de votre temps.»

Ne pas apprécier son travail ou le trouver particulièrement stressant peut également être une raison qui explique le fait que l’on redoute le lundi. Pour Sanam Hafeez, «que ce soit à cause de votre patron exigeant ou de vos collègues peu amicaux, des sentiments d’anxiété et de dépression peuvent commencer à apparaître dès le dimanche soir. Cela complique la possibilité d’être satisfait à l’idée de retourner au bureau le lundi.»

Enfin, les lundis peuvent être durs à vivre pour les personnes qui ne se sont pas préparées, sur le plan émotionnel et/ou logistique, au commencement d’une nouvelle semaine. Le lundi, notre semaine entière est devant nous. Si elle n’est pas organisée, cela peut être particulièrement stressant.

 

 

Repéré par Léah Boukobza

Repéré sur Huff Post

 

 

 

Source : Slate

 

 

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