Les choses s’annoncent mal pour l’année scolaire en cours avec la fermeture des classes à peine deux semaines après la rentrée. En effet la poussée subite des contaminations de la Covid 19 semble annoncer le début d’une seconde vague qui risque de remettre tous les efforts du gouvernement à l’eau. Ainsi rien que durant la semaine écoulée qui se poursuit, près de 40 cas graves ont été enregistrés alors que le pays ne dispose que d’une centaine de lit de réanimation selon une source autorisée qui cite le ministre de la santé.
A ce rythme la saturation est en passe d’être atteinte. Que fera-t-on des malades qui se présenteront dans les prochains jours et les prochaines semaines ? Un véritable casse-tête pour le ministère de la santé qui est soumis à une course contre la montre pour trouver la solution à ce problème fort délicat.
Face à cette situation et à l’évolution exponentielle de la maladie, le gouvernement a opté pour la manière forte en imposant certaines restrictions et en fermant les écoles pour dix jours renouvelables.
Cette dernière décision a provoqué l’ire du syndicat de l’enseignement privé qui ne se remet toujours pas de la longue traversée du désert qui a commencé en mars dernier et qui se poursuit toujours. Les acteurs de l’enseignement privé sont d’autant plus assommés par cette mesure qu’ils se sentent abandonnés par le gouvernement qui traîne toujours les pieds pour leur donner l’enveloppe promise depuis belle lurette.
Cette fermeture constitue par ailleurs un véritable coup de poignard dans le dos pour les enseignants et le personnel des écoles privées qui se frottés les mains avec l’ouverture des classes qui finalement ne fut qu’un mirage.
Avec ce bref intermède qui on l’espère ne va pas se prolonger, ce sont des centaines de ménages qui sont sur le carreau car dépendant des maigres mais précieux revenus provenant des écoles privés.
Il s’agit en réalité d’un véritable problème humanitaire, une situation qui devrait mettre la puce à l’oreille du comité interministériel chargé de la lutte contre la covid-19 qui doit débloquer avec plus de célérité l’enveloppe d’aide aux écoles privées et veiller à ce que cet argent ne va pas dans les poches des propriétaires mais de profiter à tout le personnel, les enseignants en priorité.
Cette aide est d’autant plus urgente que beaucoup de ces écoles ont frisé le dépôt de bilan. Et vu la recrudescence de la maladie l’année scolaire à l’instar de l’année écoulée risque de connaître des perturbations. Et on se demande comment le ministère de l’éducation va enclencher sa large concertation qui était prévu au cours du mois courant. Ce sera un nouveau coup dur pour la mise en orbite de l’école républicaine que tous les mauritaniens appellent de leurs vœux.
Bakari Guèye
Source : Initiatives News
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com