Ils sont nombreux les téléspectateurs scotchés devant leur petit écran à avoir remarqué l’absence des langues nationales, Pulaar, Soninké et Ouolof sur la Chaine 1 de la TVM pendant la retransmission du défilé militaire et civil marquant le 60e anniversaire du pays.
La retransmission a été faite uniquement en langue arabe et en langue française. Ceux qui ne parlent pas ces langues devraient, semble-t-il, se rabattre sur la Chaine 2 qu’on ne trouve pas sur le bouquet Canal+.
S’il ne s’agit pas d’« erreur technique » comme on le dit dans leur jargon, il s’agit d’un grave recul par rapport d’abord à la retransmission de l’année dernière où le défilé a été retransmis dans toutes les langues nationales, d’une part, ensuite d’un décalage pour ne pas dire un manquement par rapport à la volonté politique affichée par le président Ghazwani de lutte contre toute les discriminations et autres marginalisations.
C’est incompréhensible de la part des responsables de la TVM, laquelle pourtant avait connu une véritable évolution dans ses programmes, sous l’ancien DG, Ould Ahmed Damou. Cet homme de Boutilimit avait réussi, en peu de temps, à redonner aux autres langues nationales la place qu’elles méritent sur les deux chaines publiques mais également à augmenter l’audimat de la chaine, peu suivie par les mauritaniens. Le combat de la TVM doit se focaliser sur l’amélioration sur la qualité de son produit afin de combattre la rude concurrence que lui imposent les chaines étrangères. C’est le défi que doit relever Ould Aboul Ma’ali, nouveau DG de cette chaine publique.
Aujourd’hui, les choses ont changé et/doivent changer. On ne peut pas comprendre qu’un président de la République manifeste sa volonté politique ou même affirme une chose et que des responsables publics rament en sens inverse.
A ce titre, la Chaine mère mérite même un carton jaune. Et pour rappelle, dans son discours à la veille de notre indépendance, le président de la République a réaffirmé sa volonté de consolider l’unité nationale et de renforcer la cohésion sociale, c’est le sens des mesures sociales fortes qu’il a annoncées hier soir.
La Mauritanie a trop souffert de certaines plaies dont nous devons, chacun, en ce qui le concerne, contribuer à la cicatrisation.
Source : Le Calame
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com