La campagne actuelle du gouvernement pour encourager le maraîchage dans les 160 communes que compte le pays s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle politique agricole pour mettre fin à l’importation massive des légumes.
Il aura fallu le blocus économique du poste frontière d’El Guerguerat entre le Maroc et la Mauritanie par le Polisario pour que le gouvernement de Ould Bilal se rende compte de la dépendance du pays en matière de légumes et de fruits des pays voisins notamment du Maroc.
En écho avec la crise sanitaire provoquée par la pandémie covid-19 obligeant la Mauritanie à fermer ses frontières à l’instar des autres pays de la sous-région c’est l’agriculture qui apparaît le secteur le plus impacté.
Les deux facteurs conjugués poussent le gouvernement à encourager le maraîchage dans le cadre d’une vaste campagne dans les 160 communes. C’est clair l’autosuffisance alimentaire passe par une production importante de légumineuses. Des projets pilotes sont en cours pour mettre en place des infrastructures de stockage et de conservation pour les excédents de production.
Conscient des difficultés de l’agriculture la visite de Ould Ghazouani au Gorgol et au Guidimaka aura au moins servi de déclic de la production nationale en légumes pour mettre fin à l’importation qui grève lourdement le trésor public depuis des années.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 25 novembre 2020)
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