La “Tazabout” de la Chamama

Retour du boomerang, conséquences du mépris et de l’exploitation des autres, empoisonnement par la part du pauvre… ou autre péché.

La « Tazabout » est aussi une promesse de Dieu, qui s’est engagé à défendre le pauvre : « En vérité Allah veillera à la défense des croyants. » 22-38.

 Les moyens sont divers et variés, mais la colère du Seigneur des mondes ne rate jamais Sa cible.

Combien de fois les voix se sont élevées mettant en garde contre la trop arrogante gestion de la pauvreté et des pauvres ?

La patience de Dieu pose des limites. Mais sa colère est souvent dosée, successive, dans le seul but de permettre aux inconscients aux fautifs et aux pécheurs de se ressaisir de se repentir et de revenir en arrière sur le droit chemin.

Il est difficilement trop tard, mais quand il est trop tard, il sera trop tard.

Allah n’est jamais inattentif à ce qui se trame par la main de l’homme et Il a fixé le salaire de chaque action bonne ou mauvaise.

Qui peut concevoir qu’avec ces centaines de kilomètres, longeant le fleuve Sénégal, ces milliers de bras désœuvrés et désespérés par l’inaction et l’impuissance, faute d’encadrement approprié, de considération, de moyens pour dompter la terre dure et aride de la Chamama, notre pays pleure aujourd’hui une carence de légumes, qu’il aurait dû exporter après 60 d’indépendances ?

Ces 60 années où partout sur son corps étendu a la limite des horizons, le territoire national a déchiré des trous énormes, béants leurs bouches inépuisables au ciel, pour déverser à la surface de la terre, dans les mains des responsables des trésors incommensurables de minerai et  métaux précieux ?

Les biens sont là, mais Dieu les a vidés de leurs sens et de leur consistance.

La Baraka fuit le tort, la turpitude, l’injustice l’arrogance le gaspillage et les défis aux lois de la Création.

On peut fauter une, deux ou même trois fois dans le droit de Dieu. Mais quand la faute devient un programme, une règle, ou une habitude ostentatoire, la colère du Maitre des mondes est souvent brusque, soudaine et ultra-violente.

Des peuples se moquent de nous, parce que nous nous sommes offerts en spectacle au monde… trop longtemps en spectacle aux autres.

Personne n’a le droit d’affamer ou de neutraliser par le faux des humains pour qui la subsistance est garantie par le Créateur.

De quel droit autre que celui de l’injustice, un citoyen, même armé d’une influence éphémère, peut-il fermer le destin d’un autre ?

Nous n’arriverons jamais à construire un état qui vit d’un côté et meurt de l’autre. C’est ce qu’ont souvent pensé certain, a tort et qui nous a mené où nous sommes.

Il n’est pas interdit d’être riche, mais il est ignoble que par sa richesse, son influence ou son hégémonie, on confine les autres dans la misère.

L’action est de beaucoup plus ridicule, quand par affaiblir l’autre on creuse sa propre tombe.

L’heure n’est pas aux regrets ou aux reproches.

Il s’agit pour ce gouvernement « semi »-nouveau, pour se démarquer de la traditionnelle politique de « poudre aux yeux » d’entreprendre une action immédiate, forte et planifiée.

Finit avec ces longues pièces de théâtre de journées de réflexions, dont les réflexions n’ont jamais dépassé les cavités de cranes endurcis aux produits d’indemnités, tirées de la volatilité de la salive.

Fini avec ces tables rondes, tellement rondes, qu’elles tournent en rond depuis des lustres autour d’un rond point qui file le tournis à la nation.

Fini avec les longues pages de rédaction d’une « politique agricole », qui ne « politiquera » que les essaims de cafards dans les tiroirs de bureaux souvent vides et sales.

Finit avec la formation d’ingénieurs agronomes, qui finissent agent de Somelec ou vendeurs de téléphones usagées dans la « Nuqtaa Sakhina ».

Donner aux campagnards la considération, qui revient de droit à tout citoyen mauritanien. Car il faut bien accepter que, le pays appartienne à tous ses hommes et a toutes ses femmes équitablement.

Consacrer une certaine priorité pour fournir le  matériel à vos concitoyens sur la rive et dans les zones agro-pastorales et vous verrez par où viendra le miracle.

Organisez les terres et tracez le droit de chacun à exploiter devant chez soi. Vous verrez la quasi disparition des litiges et le renforcement spectaculaire de notre unité nationale.

La nouvelle équipe gouvernementale sera différente, ou ne sera qu’une extension des autres… une prolongation de nos souffrances et donc l’une de ces cibles à qui Dieu commence à donner des avertissements visibles.

Le président gardera une image dans l’histoire, quand, pataugeant dans la boue jusqu’aux genoux, il donnera l’exemple à ces parias, qui ont perdu confiance en tout… sauf en Dieu.

L’histoire retiendra qu’il est celui qui a changé des situations que les forces du Mal ont voulu « définitives ». Ou il ne sera rien de plus que les autres.

Les nuits et les jours comptent et comptabilisent et personne n’échappera au jugement d’un pays qui contemple ses calvaires, ni au jugement douloureux du Gouverneur des mondes dont les troupes, inconnus que de lui se lovent entre l’être et sa peau.

Mohamed Hanefi

Koweït

(Reçu à Kassataya.com le 08 novembre2020)

 

 

 

 

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