
Mbappé (ischio-jambiers), Neymar (adducteurs), Marco Verratti (quadriceps), Julian Draxler (ischio-jambiers)… Quatre joueurs du PSG sont absents mercredi en Ligue des champions contre le RB Leizpig en raison d’une blessure musculaire. Le résultat, selon l’entraîneur Thomas Tuchel, d’un calendrier chamboulé par la pandémie de Covid-19 et surchargé, les championnats ayant repris plus tard qu’à l’accoutumée.
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«On va «tuer» les joueurs, a lâché l’Allemand. A chaque match, on en perd un en ce moment», relevait-il avant d’affronter Nantes samedi… et de perdre Kylian Mbappé. Depuis sa reprise le 10 septembre, à peine 18 jours après la finale de Ligue des champions perdue à Lisbonne, le PSG a déjà disputé 12 rencontres, plus trois rendez-vous en sélection pour ses internationaux. Soit un match tous les 3,6 jours en moyenne. «Dans mon esprit, et nous sommes plusieurs à le ressentir, ce n’est pas une nouvelle saison mais la même qui se prolonge, a témoigné Mbappé, avant même sa blessure. Pour moi, on est au 60e match de la saison.»
Et les absences peuvent être un engrenage. Elles obligent à solliciter davantage les joueurs sur pied, ce qui les fragilise. «J’appelle ça une machine à laver. Vous jouez, et vous ne pouvez plus l’arrêter. C’est un cercle vicieux et vous ne pouvez rien faire», explique à l’AFP Nicolas Dyon, préparateur physique passé par plusieurs clubs français. Selon lui, un club comme le PSG est confronté à deux problèmes: «Une préparation d’avant-saison tronquée – un drame pour une équipe professionnelle – et la difficulté à planifier des exercices de prévention des blessures».
Fins de match problématiques
Le même phénomène s’observe en Angleterre où le site spécialisé PremierInjuries a dénombré 78 blessures musculaires au cours des cinq premières semaines de compétition, soit une hausse de 42% par rapport à la saison précédente. Tous les gros clubs ont été touchés, Liverpool avec Fabinho, Manchester City avec Kevin de Bruyne (blessé en sélection) ou Leicester avec Jamie Vardy. Le refus, notamment venu des petits clubs, de maintenir les cinq changements par match pour revenir à trois, a suscité une levée de boucliers. «Je n’arrive pas à croire qu’on ait voté contre, parce qu’on doit prendre soin des joueurs», a déploré l’entraîneur de Manchester United Ole Gunnar Solskjaer.
En Espagne, le nombre de blessures a augmenté d’environ 30% par rapport à la saison dernière, a assuré au quotidien espagnol ABC le Dr Pedro Luis Ripoll, médecin de plusieurs footballeurs professionnels. «Tout le monde connaît l’ampleur du désastre, s’est désolé l’entraîneur de Séville Julen Lopetegui. Jusqu’à la 60e minute on est bien, mais ensuite on accuse le coup.»
AFP
Source : Le Temps (Suisse)
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