
Le trafic des camions gros porteurs venant du Maroc, qui approvisionnent le marché mauritanien en fruits et légumes, ainsi qu’une bonne partie de l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), est à l’arrêt depuis plus d’une semaine.
A cause des provocations des séparatistes du Polisario qui cherchent coûte que coûte l’affrontement avec le Maroc, Nouakchott n’est plus approvisionnée correctement en fruits et légumes.
En effet, le point de passage frontalière d »El Guerguerate (55 kilomètres au Nord de Nouadhibou) connaît des perturbations à cause de barrages de fortune érigée par des hommes en armes qui veulent rappeler leur existence à la communauté internationale à l’approche d’une réunion du Conseil de Sécurité de l’Organisation des nations unies.
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La conséquence est une disparition quasi-totale des fruits et légumes, les quelques produits trouvables se vendant à des prix multipliés par «n». Ce mardi, le marché de la mosquée marocaine de Nouakchott offre l’image d’un vide sidéral. Les produits étant inexistants, cents et vendeurd ont naturellement déserté ces lieux, habituellement grouillants.
Mohamed Salem, vendeur de légumes, se désole de l’arrêt brusque du trafic de marchandises, dont il ignore les causes. Il note que le prix de toutes les denrées, telles que les carottes, choux, poivrons et tomates, sont devenus 3,4 et même 5 fois plus chers que la moyenne habituelle.
A titre d’illustration, le coût du kilogramme de tomates fraiches est passé de 300 ouguiyas à 1500/1600 ouguiyas, soit environ 35-40 DH. Une spirale d’inflationniste qui touche également les carottes, dont le kilogramme est passée de 250/300 ouguiyas à 500 ouguiyas, les choux, dont le kilogramme monte de 250 ouguiyas à 500 ouguiya, les aubergines de 200/250 à 500 ouguiyas.
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Le kilogramme de citron, qui se vendait habituellement à 350/400 ouguiya, a atteint mardi 700 ouguiya. Zakaria, vendeur de légumes, de nationalité marocaine, constate avec désolation l’arrêt du trafic et souhaite un retour rapide à la normale.
Boubacar Cissokho, vendeur de légumes, exprime sa surprise par rapport à la nouvelle situation, qui perturbe les activités, avec un impact grave sur l’approvisionnement du marché mauritanien. Il souhaite une solution rapide pour une reprise du trafic. Abdelkrim, camionneur marocain, est rentré en Mauritanie juste avant la fermeture du passage.
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Il a juste l’arrêt du trafic quelques heures après son arrivée en Mauritanie, et reste bloqué ici en attendant la réouverture. Cette nouvelle situation provoquant une montée vertigineuse des prix de denrées vitales, intervient dans un contexte de crise économique et sociale née de la pandémie mondiale du coronavirus (Covid-19), qui a drastiquement réduit les activités pendant quelques mois, avec un inévitable impact sur le panier de la ménagère.
Amadou Seck
Correspondant à Nouakchott
Source : Le 360.ma (Maroc)
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