Ils ont fait « la paix » : Israël et le Soudan vont normaliser leurs relations, annonce Trump

Israël et le Soudan ont accepté de normaliser leurs relations diplomatiques, a annoncé vendredi le président américain Donald Trump, un nouveau coup diplomatique dont il pourra se targuer à 11 jours de la présidentielle aux Etats-Unis.

 

C’est dans le Bureau ovale, entouré notamment de son ministre des Affaires étrangères Mike Pompeo et de son gendre et conseiller Jared Kushner, que M. Trump a déclaré que les deux pays ennemis avaient fait « la paix ».

Le président américain était au téléphone, sur haut-parleur, avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son homologue soudanais Abdallah Hamdok.

Ce dernier a remercié M. Trump d’avoir décidé de retirer son pays de la liste des Etats soutenant le terrorisme, affirmant que cette décision aurait un impact économique majeur.

« Nous agrandissons le cercle de la paix si rapidement grâce à votre leadership », a salué de son côté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Avant le Soudan, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient accepté de normaliser leurs relations avec Israël.

C’est « une nouvelle étape majeure vers la paix au Moyen-Orient », a tweeté un porte-parole de la Maison Blanche, Judd Deere.

– Liste noire –

Peu avant, la Maison Blanche avait annoncé que Donald Trump allait retirer le Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme.

Donald Trump « a informé le Congrès de son intention d’annuler formellement la désignation du Soudan comme Etat parrain du terrorisme », a indiqué l’exécutif américain, qualifiant ce développement de « moment charnière » pour le Soudan et les relations entre Washington et Khartoum.

Cette annonce intervient après que le Soudan a « accepté de résoudre certaines demandes des victimes américaines du terrorisme et leurs familles. Hier, en application de cet accord, le gouvernement de transition du Soudan a transféré 335 millions de dollars sur un compte séquestre pour ces victimes et leurs familles », a précisé la Maison Blanche.

Il s’agit notamment des attentats perpétrés en 1998 par la nébuleuse jihadiste Al-Qaïda contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie, et qui avaient fait plus de 200 morts.

Le Soudan, jadis paria de la communauté internationale pour avoir accueilli le chef d’Al-Qaïda Oussama Ben Laden dans les années 1990, a été condamné à verser de telles indemnisations par la justice américaine.

L’accord ouvre la voie à « un nouvel avenir de collaboration et de soutien à la transition historique en cours » au Soudan, selon la Maison Blanche, qui a salué les autorités de transition du pays.

L’exécutif a enfin appelé le Congrès américain à adopter la loi nécessaire pour mettre en oeuvre l’accord.

Le Soudan est depuis 1993 sur cette liste noire américaine, synonyme d’entrave aux investissements pour ce pays pauvre.

Les Etats-Unis ont renoué avec Khartoum déjà sous l’ex-président démocrate Barack Obama, lorsque l’ex-président soudanais Omar el-Béchir a commencé à coopérer dans la lutte antiterroriste et joué le jeu de la paix au Sud-Soudan.

La révolution qui a balayé Omar el-Béchir n’a fait qu’accélérer le mouvement.

Depuis la chute du régime d’el-Béchir en avril 2019, le Soudan est dirigé par une autorité de transition dans laquelle militaires et civils partagent le pouvoir, jusqu’aux élections prévues en 2022.

Washington (AFP)

Source : Courrier international

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