Présidentielles Guinée : Conakry vers le chaos, le silence de l’UA et de la CEDEAO interpelle les observateurs

La crise post-électorale en Guinée déchaîne les réseaux sociaux et les rédactions africaines. Trois jours après le scrutin présidentiel du dimanche dernier les manifestations anti Alpha Condé président sortant font déjà près 15 morts et plusieurs blessés graves. Le candidat de l’opposition Cellou Dalein Diallo qui s’est autoproclamé vainqueur est en résidence surveillée.

La Guinée est en train de basculer vers le chaos avant les résultats officiels qui seront proclamés par la CENI. Mais ce qui se passe dans les rues de Conakry et la plupart des villes du pays est un prélude à des événements graves post-électoraux dont le principal responsable est le président sortant Alpha Condé qui entend achever son coup d’Etat électoral avec un troisième mandat. Les manifestations depuis trois jours en faveur du candidat de l’opposition qui s’est autoproclamé vainqueur ont déjà fait près de 15 victimes des blessés graves et des arrestations.

Cellou Dalein Diallo est en résidence surveillée. Une situation explosive qui laisse de marbre la CEDEAO et l’UA dont les déclarations sur le bon déroulement du scrutin sont révélatrices d’organisations régionales classées par les observateurs comme des syndicats de pote. L’UA vient de condamner les violences au Nigéria et pas un mot sur les massacres en Guinée. Même silence de la CEDEAO qui s’était pressée pour sanctionner le Mali à la suite du coup d’Etat militaire qui s’était appuyé sur le soul

èvement populaire de la société civile. Les réseaux sociaux ne font pas de cadeaux au président sortant guinéen qu’ils qualifient de dictateur et de sanguinaire qui n’a plus sa place au palais de Conakry. Les rédactions africaines les plus progressistes interpellent la communauté internationale et les organisations panafricaines pour des sanctions contre Alpha Condé au cas où il sortirait vainqueur des présidentielles.