Mauritanie : l’art de l’exécution de Ould Ghazouani pointé par les observateurs

Au lendemain de sa réunion avec le premier ministre le président mauritanien vient de s’entretenir avec le ministre de la justice à quelques jours de la remise des conclusions du parquet général sur les enquêtes de la police des crimes économiques et financiers à Nouakchott.

 Cette concertation de Ould Ghazouani à un moment décisif du feuilleton politico-juridique laisse planer des doutes sur le respect de la séparation des pouvoirs. C’est le sentiment des observateurs qui ont l’impression que le chef de l’exécutif veut accélérer la cadence à plus d’un mois du 60ème anniversaire de l’indépendance à Nouakchott. Ce n’est pas étonnant pour lui de rappeler les nécessités d’une bonne gouvernance aux exécutants c’est-à-dire le premier ministre et ses ministres.

Une incitation aux résultats à laquelle il tient comme la prunelle de ses yeux depuis son investiture. Derrière cette méthode de concertation se cache un art de l’exécution qui contraste avec l’autoritarisme de son prédécesseur qui devra rendre compte de sa mal gouvernance quand la justice l’aura décidé.

 

Les mauritaniens attendent de vrais résultats de leur pouvoir d’achat de leur santé de leur éducation et enfin d’un état de droit qui respecte la citoyenneté et les libertés. Ould Ghazouani envoie ainsi un message à Ould Bilal pour qu’il somme volontiers son gouvernement de bien mettre en œuvre le plan de relance économique sans lequel son programme quinquennal est voué à l’échec. C’est toute la difficulté de l’art d’exécution.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 15 octobre 2020)

 

 

 

 

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