Le 6 octobre dernier, un marchand d’or nommé Laxman Tulsiani et un gardien appelé Veera sont morts après qu’un mur se soit effondré sur eux. Ils examinaient un chantier de construction à Agra, au nord de l’Inde alors qu’une bagarre massive de singes a éclaté dans la zone, détruisant le fameux mur. En juillet dernier, une famille qui dormait dans une cour a été mortellement écrasée après que le mur à côté d’eux ait été «violemment secoué» par une troupe de primates qui combattaient. Les faits se sont également déroulés au nord du pays.
Ces deux histoires, relayées par Vice News, témoignent d’un véritable problème au sein du sous-continent indien. Le pays compte plus de 50 millions de singes et 13 décès ont été causés par des attaques simiesques en cinq ans. «L’Inde fait face à une menace singe depuis la fin des années 80. Avant cela, les humains et les primates coexistaient pacifiquement sans de tels conflits», a déclaré le Dr. Iqbal Malik, primatologue, à Vice News.
Ce dernier évoque diverses raisons qui expliquent la détérioration des relations entre les humains et les primates, dont la détérioration des zones forestières «qui auraient pu être des habitats pour les singes» et le passage «à la monoculture» ont conduit «à une rivalité et une agression accrues parmi les singes». «Cette agression se poursuit ensuite contre les humains, en particulier dans les cas où la terre habitée par des singes est usurpée par les autorités», indique le Dr. Malik.
Entre 2002 et 2018, l’Inde a perdu 310.624 hectares de forêts en raison de la déforestation et de l’industrialisation.
Repéré par Christophe-Cécil Garnier
Repéré sur Vice News
Source : Slate (Le 10 octobre 2020)
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