La capitale mauritanienne est envahie depuis quelques jours par des femmes qui mendient dans les principales rues. Pour certaines en présence de leurs progénitures à bas âge. Une triste réalité qui contraste avec les priorités d’un gouvernement qui veut s’attaquer à la pauvreté.
La mendicité est un problème récurrent dans un pays comme la Mauritanie marqué par une importante pauvreté structurelle. Les mauritaniens vivent actuellement sous le seuil de la pauvreté. La crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19 a exacerbé la crise économique et sociale.
Une épreuve supplémentaire pour les trois quarts de la population pauvre. Et pourtant la Mauritanie est considérée comme un pays qui possède d’énormes richesses naturelles : le minerai de fer, l’or et le cuivre, le pétrole et du poisson et bientôt du gaz.
Des richesses mal réparties entre 4 millions d’habitants. Le spectacle de mendiants dans la rue et aujourd’hui en première ligne des femmes et leurs enfants interpelle le gouvernement de Ould Bilal dont la priorité est de lutter contre la pauvreté. Pour les observateurs les insuffisances du fonds de solidarité sociale devront être corrigées par la mise en place d’une bourse mensuelle familiale pour les personnes les plus nécessiteuses.
Ce dispositif devra être établi selon un registre national unique pour sélectionner les ménages les plus pauvres dans tout le pays. Il s’agira d’une allocation qui aille plus loin que l’aide des familles pauvres ciblées par le fonds de solidarité pour accompagner les familles pour changer leur comportement et vaincre ainsi la mendicité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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