
Le moment est venu pour le président mauritanien de rendre visible et audible les recommandations du rapport de la commission d’enquête parlementaire. Dans cette perspective Ould Ghazouani bouscule son premier ministre pour des réformes rapides législatives pour assainir les finances publiques.
En effet, le temps est compté pour le chef de l’état mauritanien qui entame sa deuxième année du quinquennat placée sous le signe de la lutte contre la corruption. Le rapport de la commission parlementaire a révélé de graves violations du code des marchés publics des dysfonctionnements et des failles
juridiques de l’administration. Le moins que l’on puisse dire ce lourd héritage de l’ancien régime corrompu au plus sommet de l’état se porte difficilement sur les épaules pour redresser un pays dont l’économie est dans un état de dégradation avancée et aggravée par la crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19. En écho avec les révélations de l’enquête parlementaire Ould Ghazouani bouscule son premier ministre pour engager au plus vite des réformes législatives pour lutter contre la corruption. Une feuille de route gouvernementale pour initier des textes législatifs ou réglementaires est mise en place.
L’enjeu est de taille dans ce contexte d’enquêtes préliminaires de la police des crimes économiques et financiers de l’ex-président et son clan familial, d’anciens premiers ministres et d’anciens ministres et ministres en activité. Ce nouveau plan gouvernemental est nécessaire pour engager des réformes législatives, le nouvel impératif de Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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