En adoptant cette semaine à Nouakchott une nouvelle loi sur les associations le gouvernement de Ould Bilal ne laisse plus planer de doutes quant à ses intentions de réformer en profondeur le pays en conformité avec la constitution.
Une bonne nouvelle pour les observateurs et les ONG nationales et internationales de la société civile dont Amnesty International qui attendaient depuis longtemps ce changement de régime d’autorisation à un régime déclaratif dans un pays gouverné par les militaires depuis 78 sous vernis démocratique.
C’est un changement de paradigme important plus en phase avec la constitution qui respecte la citoyenneté et les libertés. Un début de la restauration d’un Etat de droit écorné depuis les indépendances. Pour les associations c’est moins de soucis pour leur reconnaissance enfin. Une nouvelle situation favorable à l’éducation de la citoyenneté qui sera bénéfique à la diversité culturelle chère à l’opposition mauritanienne dont le credo est l’unité nationale et l’enseignement des langues nationales.
Pour les observateurs ce nouveau cadre juridique est un pas important vers la dediabolisation des partis comme les FPC de Samba Thiam et du RAG-IRA Mauritanie de Biram Abeid qui attendent depuis des années leur récépissé. Il y a des signes qui ne trompent pas. Ould Ghazouani entame sa deuxième année moins autoritaire que tous ces prédécesseurs au bonheur des mauritaniens qui aspirent à la modernité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 septembre 2020
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