La candidature d’Alassane Ouattara acceptée pour la présidentielle en Côte d’Ivoire

Le Conseil constitutionnel a, en revanche, rejeté les candidatures de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ancien premier ministre Guillaume Soro. La crainte de violences meurtrières à l'approche du scrutin est forte

Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a validé, lundi, la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé. Il a, en revanche, rejeté celles de l’ex-président Laurent Gbagbo et de l’ex-chef rebelle et ex-premier ministre Guillaume Soro, qui ont tous les deux été condamnés par la justice ivoirienne.

Seules quatre des 44 candidatures déposées à la commission électorale ont passé le «cut» du Conseil constitutionnel. Alassane Ouattara, qui promet une victoire «un coup KO» (au premier tour) aura donc comme adversaires son vieux rival, ancien allié et ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), Pascal Affi Nguessan, ancien premier ministre sous la présidence de Laurent Gbagbo, et l’ancien député Kouadio Konan Bertin, dissident du parti de Henri Konan Bédié.

 

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La crainte de violences meurtrières à l’approche scrutin du 31 octobre et après les élections, est forte, dix ans après la crise née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3000 morts. Cette crise était née du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.

 

Des manifestations contre la légitimité de cette candidature

 

L’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara avait dégénéré en violences ayant fait une quinzaine de morts en août. Lundi matin, alors que la décision du Conseil constitutionnel n’était pas connue, des manifestations et marches contre la candidature de Ouattara se sont terminées par des affrontements avec les forces de l’ordre, dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire.

Le Conseil Constitutionnel n’a pas suivi les requêtes de plusieurs opposants qui estimaient qu’Alassane Ouattara ne pouvait accomplir un troisième mandat, la constitution limitant le nombre de mandats à deux.

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Le Conseil a souligné que le changement de constitution en 2016 n’était pas une «révision» et estimé que «la question de la possibilité ou non, pour le président de la République sortant de briguer un nouveau mandat doit s’analyser à l’aune de l’adoption d’une nouvelle Constitution». Comme la précédente, la Constitution de 2016 limite à deux les mandats présidentiels. Les partisans d’Alassane Ouattara affirmaient que le changement de Constitution a remis le compteur à zéro, alors que l’opposition jugeait sa nouvelle candidature inconstitutionnelle.

ATS

Source : Le Temps (Suisse)

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