Les observateurs sont à nouveau indignés de constater que les bavures de l’armée mauritanienne se poursuivent dans le pays avec toute impunité. Cette semaine un orpailleur a été tué dans le secteur d’une patrouille militaire qui tentait de l’arrêter à l’Ouest de Cheggat dans le Hodh Gharbi.
Après l’assassinat du jeune citoyen Abass Diallo dans le département de Mbagne c’est un orpailleur qui est blessé mortellement par une balle d’une patrouille de l’armée à Cheggat. Officiellement la version fait état de groupe de véhicules entré en force dans une zone militaire interdite.
La défense dégage ainsi ses responsabilités sur les circonstances de cette mort tragique comme elle l’avait fait avec le jeune citoyen Abass Diallo en le déclarant comme un fugitif trafiquant. Les mêmes prétextes entraînant les mêmes procédés indécents voire cyniques. Un million d’ouguiya remis à la famille pour faire taire un crime.
A la différence de la famille de Abass Diallo qui avait refusé la somme et demandé justice. Après 6 mois le dossier transmis à la gendarmerie semble être rangé dans les archives. Les observateurs s’indignent de tous ces crimes impunis commis par l’armée. C’est la promesse de Ould Ghazouani de restaurer l’état de droit qui est pointé du doigt.
Les mauritaniens ont le sentiment que les militaires sont dessus des lois. Une dérive qui s’accélère de plus en plus et fragilise la gouvernance actuelle qui n’assume pas toutes ses responsabilités. Cela dénote un certain malaise au sein de la grande muette.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya.com le 10 septembre 2020
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