Les vaccinations à grande échelle contre la COVID-19 ne devraient pas commencer avant le milieu de l’an prochain, a déclaré vendredi une porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en soulignant l’importance d’un contrôle rigoureux de l’efficacité et l’innocuité des nombreux vaccins actuellement en développement.
Aucun des candidats vaccins en cours d’études cliniques avancées n’a jusqu’à présent montré un signal clair d’efficacité d’au moins 50 %, le seuil plancher fixé par l’OMS, a déclaré la porte-parole, Margaret Harris.
L’autorisation réglementaire accordée par la Russie à un vaccin contre le nouveau coronavirus après moins de deux mois d’essais sur l’homme a amené certains experts occidentaux à remettre en question sa sécurité et son efficacité.
Les autorités américaines de santé publique et le géant pharmaceutique Pfizer ont déclaré jeudi qu’un vaccin pourrait être prêt à la commercialisation dès la fin du mois d’octobre, soit juste avant l’élection présidentielle du 3 novembre, alors que le sujet sanitaire sera probablement un facteur important dans le vote des électeurs.
« Nous ne nous attendons pas à une vaccination généralisée avant le milieu de l’année prochaine.Margaret Harris, porte–parole de l’OMS
Cette phase 3 doit prendre plus de temps, car nous devons voir dans quelle mesure le vaccin protège vraiment du coronavirus et nous devons également voir dans quelle mesure il est sans risque, a-t-elle ajouté à propos de la dernière phase des essais cliniques.
Toutes les données des études cliniques doivent être partagées et comparées, a déclaré la porte-parole.
Beaucoup de personnes ont été vaccinées et nous ne savons pas si les vaccins fonctionnent […]. À ce stade, il n’y a pas de signal clair qu’ils atteignent ou non un seuil d’efficacité et de sécurité intéressant, a-t-elle ajouté.
L’OMS et l’alliance vaccinale GAVI dirigent le dispositif d’accès mondial au vaccin, baptisé COVAX, dont l’objectif est d’acheter et de livrer 2 milliards de doses d’ici à fin 2021 avec une vaccination prioritaire des personnes à risques, comme le personnel soignant.
Certains pays, comme les États-Unis, qui ont conclu des accords bilatéraux avec des laboratoires, ont déclaré qu’ils ne feraient pas partie de l’initiative.
Nous sommes ouverts. L’objectif du COVAX est de s’assurer que tout le monde sur la planète aura accès aux vaccins, a déclaré Margaret Harris.
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Reuters
Source : Ici Radio Canada
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