Mauritanie : le réveil de la société civile une chance pour la restitution des biens mal acquis

L’offensive cette semaine à Nouakchott de citoyens mauritaniens qui appellent à une alliance pour la restitution des biens de l’Etat volés par Ould Aziz et son clan familial et ses proches focalise l’attention des observateurs qui saluent cette initiative dans un contexte favorable à la restauration d’un état de droit symbolisé par les enquêtes préliminaires diligentées par le parquet général à la suite du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion du régime de Ould Aziz.

A la faveur du vent contre la corruption qui souffle depuis l’élection de Ould Ghazouani,  une quinzaine d’associations mauritaniennes de défense des droits de l’homme et de la société civile veulent accompagner ce mouvement dont les avancées sont sans précédent dans l’histoire du pays avec pour la première fois un ancien chef d’Etat  convoqué par la police des crimes économiques et financiers pour des soupçons graves de gabegie et de corruption durant ses deux mandats. Les signataires se constituent en partie civile dans ce processus judiciaire pour que les biens mal acquis soient restitués au peuple mauritanien.

C’est une première saluée par les observateurs dans un pays où l’impunité fait toujours rage. C’est toutes les associations de la société civile, associations socio-professionnelles et syndicats et personnalités indépendantes qui sont appelées à une alliance pour exercer ainsi une forte pression sur les autorités de Nouakchott pour que la transparence soit ancrée désormais dans les comportements des politiques et des citoyens. Des séries de consultations seront engagées dans ce sens dans les jours à venir pour créer une synergie entre ce nouveau forum et les partenaires du pays pour leurs expertises indispensables dans le domaine juridique.