
La mobilisation Justice pour Abass Diallo ne faiblit pas dans le monde. Le comité de soutien à Washington frappe à la porte des élus du congrès des Etats-Unis ce début de semaine pour les informer des conditions rocambolesques de la mort du jeune citoyen de Wending le 28 mars dernier assassiné par une patrouille de l’armée dans le département de Mbagne.
L’occasion pour des organisations mauritaniennes de défense des droits de l’homme et de parti politique dont les FPC sous la houlette de ce comité de sensibiliser les élus américains sur la question nationale en Mauritanie. En première ligne actualité oblige l’expropriation des terres de la vallée par l’état mauritanien qui avance à grande vitesse au profit des investisseurs arabes et dont les conséquences sont énormes pour les populations.
C’est l’armée monocolore qui est pointée également du doigt qui a commis des atrocités dans cette partie sud du pays lors des déportations des noirs en 89 et des exécutions extrajudiciaires de 28 soldats noirs en 91 à Inal au Nord du pays dont les veuves et orphelins attendent toujours leurs corps pour des sépultures dignes.
Des comportements de l’armée qualifiés d’outrageants qui résultent d’une longue tradition d’impunité en Mauritanie avec la loi d’amnistie de 93 qui soustrait aujourd’hui les bourreaux à des poursuites judiciaires.
L’assassinat de Abass Diallo s’inscrit dans cette démarche sur fond d’intimidations et de pressions de la famille. Enfin le comité mauritanien aux Etats-Unis n’a pas raté l’occasion de revenir sur les conséquences visibles du racisme d’Etat avec les nominations d’une seule communauté à de hauts postes de responsabilités du pays.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 02 septembre 2020
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