Mauritanie : Ould Aziz sort de son silence face à la presse à Nouakchott

Dans un contexte de restrictions de ses libertés toutes les occasions sont bonnes pour l’ex-président pour donner sa propre version des faits graves qui lui sont reprochés dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire qu’il considère créée pour le diaboliser. Face à la presse à Nouakchott Ould Aziz s’est montré victime du système qu’il a lui-même contribué pendant dix ans à perpétuer.

C’est un ancien président qui veut faire croire aux mauritaniens qu’il est innocent et que tous les faits qui lui sont reprochés ne sont qu’une invention de la commission d’enquête parlementaire dont certains membres notamment de l’opposition entretiennent des relations avec l’étranger. C’est un vieil argument des deux campagnes législatives 2018 et présidentielles 2019 de Ould Aziz qui avait fait recette. Il avait brandi cette menace envers les islamistes qu’ils considéraient comme des agents de l’étranger pour déstabiliser le pays.

L’ancien président a toujours joué la carte de groupuscules dangereux de racistes pour stigmatiser le parti islamiste et les partis négro-africains FPC et AJD-MR jugés dangereux pour l’unité nationale.

Cette parenthèse de sa propre défense est remise à l’ordre du jour par une attaque des réseaux sociaux qui continuent d’écorner son image dans le monde. En réalité les griefs contre la police des crimes économiques et financiers ne sont qu’une échappatoire pour expliquer les raisons de son mutisme considérés par les observateurs comme une stratégie pour gagner du temps qu’autre chose.

Cette sortie médiatique fait partie des plans d’Ali Baba pour sauver les 40 voleurs mais des étrangers s sont maintenant dans la caverne pour récupérer tout le trésor.