Mauritanie : les FPC recadrent l’expropriation des terres de la vallée par l’Etat

La politique d’expropriation des terres de la vallée remonte à la réforme de 83 traduite dans les faits sous le régime de Ould Taya et aggravée par Ould Aziz au profit des investisseurs arabes. Il aura fallu la résistance patriotique des populations de Dar El barka depuis des années pour que les autorités de Nouakchott reculent mais sans pour autant renoncer à la colonisation des terres agricoles dans cette partie sud du pays.

C’est en substance le constat des FPC qui dénoncent cette politique scélérate de privation et d’assujettissement des populations de la vallée dans une déclaration publiée cette semaine à Nouakchott. Une expropriation des terres qui remonte à la réforme foncière de 83 qui stipule que la terre appartient à celui qui la met en valeur. Ce qui a entraîné depuis des décennies des autorisations d’exploitation à des nationaux nantis ou riches commerçants d’accéder à la terre et également au profit des investisseurs arabes.

La colonisation ainsi des terres de la vallée est validée mais c’est sans compter la résistance patriotique des populations de Dar El barka saluée par les FPC qui la considèrent comme le facteur décisif qui a fait reculer les autorités de Nouakchott ces dernières années mais sans pour autant qu’elles renoncent à l’accaparement des terres alluviales du sud qui constituent un patrimoine commun à tous les mauritaniens. Mais aujourd’hui il n’est profitable qu’aux investisseurs étrangers.

Pour les Forces patriotiques la modernisation de l’agriculture pour atteindre l’autosuffisance alimentaire devra se faire en concertation avec les populations de toute la vallée dans l’intérêt de tous les paysans éleveurs et pêcheurs. Une position que les FPC ont toujours défendu pour la mise valeur des terres du fleuve Sénégal.