La révélation par Le Parisien jeudi soir de la décision du préfet des Bouches-du-Rhône a fait du bruit. Ce dernier, Emmanuel Barbe, a signé un arrêté interdisant le port du maillot parisien dans le centre-ville de Marseille ce dimanche à l’occasion de la finale de la Ligue des champions entre le club de la capitale et le Bayern Munich dimanche soir (21 heures). Devant les réactions, notamment sur les réseaux sociaux, les autorités des Bouches-du-Rhône viennent de faire machine arrière ce vendredi. « Face à l’incompréhension suscitée par cet arrêté, le préfet de police a décidé de l’abroger », annoncent les autorités des Bouches-du-Rhône.
Toutefois et pour éviter la réitération des incidents ayant eu lieu mardi soir dans la cité phocéenne, le soir de la demi-finale du PSG face au RB Leipzig, la préfecture donne quelques conseils aux supporters parisiens. Elle les « invite instamment ceux qui assisteront à des retransmissions à Marseille à ne pas porter de signes ostentatoires dans l’espace public et à faire preuve de modération dans leurs éventuelles manifestations afin de ne pas être pris à partie. »
Un peu plus tôt dans la matinée, le préfet s’était expliqué sur l’antenne de BFMTV pour défendre sa décision initiale. « Après la demi-finale contre Leipzig, a-t-il lâché sur la chaîne d’information, il y a eu, dans le centre de Marseille, des rassemblements, au demeurant pas très sanitairement corrects. Et surtout, on a eu des poursuites, des gens qui se sont bagarrés. Et je ne peux imaginer ce que ce serait dans l’hypothèse d’une victoire du PSG dimanche. »
Pour lui, il valait mieux prévenir par un arrêté préfectoral que sévir ensuite par la matraque de forces de l’ordre. « Ici, poursuivait le préfet, c’est une mesure de prévention qui, au fond, ne va durer que quelques heures. Ce n’est pas dans tout Marseille mais dans des endroits très précis. Au fond on prend cette décision pour éviter des incidents extrêmement dramatiques. Dans ce cas, je voudrais savoir ce qui se passerait si on ne prenait pas ces mesures. Remettons les choses à leur juste dimension. C’est juste une petite mesure de prévention qui vise à prévenir des incidents qui peuvent être très graves. Remettons l’église au milieu du village à propos de cette décision. » Qui n’a finalement tenu que quelques heures.