Côte d’Ivoire : une « force verte » pour lutter contre la déforestation

La Côte d'Ivoire a présenté sa première "armée verte", une brigade de 650 soldats pour lutter contre la criminalité forestière, dans un pays qui a perdu 90% de ses forêts en 60 ans.

La Côte d’Ivoire, qui comptait 16 millions d’hectares de forêts dans les années 1960, a vu leur superficie fondre de 250 000 hectares en moyenne chaque année. Prenant conscience, sur le tard, du désastre écologique, les autorités ivoiriennes ont décidé en 2018 de créer une force verte, forte de 650 hommes et femmes, opérationnelle depuis août 2020.

Protéger la forêt ou ce qu’il en reste

La première promotion de la Brigade spéciale de surveillance et d’Intervention (BSSI) est « une unité inédite dans l’histoire des Eaux et forêts en Côte d’Ivoire, par son caractère de Force spéciale » a déclaré le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi.

Selon leur commandant, Coulibaly Kader, elle est composée de « 2 compagnies d’intervention commando jungle, une compagnie de renseignement, une compagnie forêt, une compagnie faune, une compagnie eau. » 

Les officiers et sous-officiers commandos de la BSSI se sont donné comme slogan : « la forêt est sacrée, je dois la protéger et m’engager à la défendre, même au péril de ma vie ».

La brigade spéciale de surveillance et d’Intervention (BSSI) est le fer de lance de la lutte contre toutes les formes de criminalité liée à la forêt, à la faune et aux ressources en eau Alain-Richard Donwahi, ministre ivoirien des Eaux et forêtsAFP

« Il est impératif de protéger nos forêts et de restaurer celles-ci pour rééquilibrer le cycle de l’eau. Il nous faut également sauvegarder nos fleuves, nos rivières, nos lacs et nos zones humides, afin de préserver notre santé et offrir à nos concitoyens une eau abondante et de bonne qualité », affirmait lors de la journée mondiale de l’eau, le ministre des Eaux et Forêts.

La culture du cacao se fait sans couvert forestier, avec force pesticides, pour éviter la croissance d’espèces indésirables. Si bien que les parcelles cultivées deviennent des déserts de biodiversité. Mais, selon la Banque mondiale, le secteur du cacao représente 10% du PIB de la Côte d’Ivoire, 40% des recettes d’exportation et fait vivre 4 millions de personnes.

Planter 5 millions d’arbres

Les autorités ont également annoncé une ambitieuse opération de plantation de plus de 5 millions d’arbres en 2020.La nouvelle politique forestière ivoirienne vise « un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts d’ici 2030« .

 

 

France info Afrique avec agences

 

 

 

 

Source : France Info

 

 

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